Le nouveau président du Burundi Evariste Ndayishimiye a été investi ce jeudi 18 juin à Gitega la capitale politique du Burundi en grande pompe, devant des milliers des personnes, pour un mandat de sept ans à la tête d’un pays sous le choc après le décès brusque de Pierre Nkurunziza, l’ancien président. 

Élu aux présidentielles le 20 mai, Evariste Ndayishimiye devait initialement prendre ses fonctions le 20 août, à la fin du mandat de son prédécesseur Pierre Nkurunziza, néanmoins le décès brusque de ce dernier le 8 juin a changé la donne. En effet, à la disparition de Nkurunziza après 15 ans à la tête du pays, la Cour constitutionnelle du Burundi a ordonné l’investiture « le plus rapidement possible », du nouveau président sans une période «d’intérim», pour pallier la vacance à la tête de du pays.

La cérémonie s’est déroulée dans le calme, sous une chaleur étouffante, dans un stade bondé, car chaque province du pays était représentée. «Établir un État de droit qui agit comme père de famille sera ma première préoccupation comme l’exige la constitution, et avec l’aide de Dieu je promets que je l’accomplirai. N’ayez donc pas peur, je connais mes futurs défis. Je vais maintenir l’indépendance du Burundi, la liberté des burundais et je m’engage à les protéger dans leurs droits. Les pays étrangers ne devraient me rappeler mes responsabilités comme ils ont l’habitude de le faire dans le but de nous chercher des problèmes car ça sera déjà ma principale priorité.», a déclaré le nouveau chef de l’État.

En raison de la situation sanitaire actuelle, aucun chef d’État étranger n’a pu assister à la cérémonie. Néanmoins plusieurs pays avaient dépêché des délégations, dont la plus importante fut celle de la Tanzanie dirigée par le vice-président, qui représentait le président John Pombe Magufuli, il était accompagné par l’ancien président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete. A noter l’absence très remarquée du Rwanda, plusieurs pays étaient représentés par des envoyés spéciaux, notamment l’Égypte, le Kenya, la Guinée Équatoriale, le Congo Brazzaville et le Gabon. Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi avait annoncé sa présence, mais n’a pas fait le déplacement.

Font: Jambonews