1.- PARLEMENT EUROPEEN. (Session du 01 au 04 oct. 2001)

Outre les chiffres accablants et l’invitation à rompre le silence, le P.E considérant que:

  • l’exploitation illégale des ressources du Congo a d’ores et déjà été qualifiée par l’ONU de « pillage systématique »

  • certains de ces produits sont importés dans des Etats membres de l’Union.

  • les hostilités sont alimentées par cette exploitation illégale.

  • Estime que cette « catastrophe » sans précédent devrait faire l’objet d’un contrôle et d’une enquête à l’échelle internationale.

  • Demande au Conseil de prendre en considération, les recommandations de sanctions à l’égard des pays qui se livrent au pillage des ressources de la R.D.Congo.

  • Demande à la Banque Mondiale et au Fonds Monétaire International de cesser d’alimenter les budgets des pays contrevenants.

  • Demande aux Etats membres d’honorer leurs engagements concernant le contrôle des exportations d’armements, ainsi que la prévention des ventes illégales d’armements et des activités liées aux trafics, qui permettent de financer la poursuite des hostilités.

2.- CONGRES AMERICAIN. (Auditions du 17 mai 2001)

A.- Cynthia McKINNEY: « Action secrète en Afrique : un revolver fumant à Washington »

  • Les présidents Museveni et Kagame ont justifié l’invasion de la RDC par la présence des Interahamwe. Cela est un mensonge. Cette guerre n’est dictée que par leurs propres intérêts et leur cupidité.

  • Malgré les rapports de protestation de l’ONU, restés inefficaces, la communauté internationale a laissé ces deux hommes poursuivre leur plan au Congo.

  • Cette guerre est la plus vicieuse, la plus inhumaine et la plus sanglante du monde d’aujourd’hui. L’ampleur et le degré de sauvagerie des crimes commis par les armées rwandaise et ougandaise en RDC est comparable aux actions horrifiantes de l’armée nazie.

  • L’aide principale envoyée par les Etats-Unis dans la Région l’a été sous forme d’aide humanitaire octroyée aux parties belligérantes.

  • Nous savons pertinemment que les Forces Spéciales américaines et des compagnies militaires privées financées par les USA ont armé et entraîné des troupes rwandaises et ougandaises dans des actions meurtrières.

  • Ce qui rend ce conflit particulièrement écœurant, c’est le rôle des compagnies américaines et européennes, de concert avec le Rwanda et l’Ouganda dans le pillage des ressources de la RDC : bois, cobalt, or, diamants, coltant, argent, zinc, uranium, germanium, etc.

  • L’agence M.I.S.NA. déclare qu’en février de cette année, l’armée rwandaise a construit des camps de concentration dans la région de NUMBI au Sud-Kivu, dont l’objectif est de disposer d’une main d’œuvre suffisante pour extraire le coltan et d’autres minerais précieux.

  • Robert RAUN, Président de « RESSOURCES », une compagnie américaine qui commercialise le coltan, a qualifié ce commerce florissant de capitalisme dans sa forme la plus pure.

  • Est-ce que les bases militaires en Ouganda et au Rwanda et l’accès facile aux ressources de la RDC méritent toute cette tragédie en échange ?

B.- Wayne MADSEN: « Génocide et opérations secrètes en Afrique 1993-1999 »

  • Juste avant la première invasion, du Zaïre par le Rwanda en 1996, une phalange d’agents de sûreté américains convergea au Zaïre. Leurs actions laissaient apparaître un vif intérêt pour le dispositif de défense de l’Est du Zaïre.

  • Des informations en provenance de la Région des Grands Lacs continuent de faire état d’une base militaire construite par les USA, près de Cyangugu au Rwanda (près de Bukavu au Congo). Cette base, construite en partie par la compagnie américaine BROWN & ROOT, subdivision de HALLIBURTON, est réputée être impliquée dans l’entraînement des forces du FPR et fournie l’aide logistique à ses troupes en R.D.Congo.

  • On sait que les avions de l’armée américaine, incluaient des hélicoptères de combat lourdement armés et blindés, utilisés typiquement par les Forces Spéciales américaines. Ces hélicoptères étaient équipés de cannons de 105mm, de roquettes, de mitrailleuses, de largueurs de mines anti-personnels, et plus important, de détecteurs à infra-rouge utilisés pendant les opérations de nuit.

  • Vers la fin de l’année 1996, les satellites espions américains localisaient les campements de réfugiés hutu, pour permettre à l’APR de KAGAME et aux rebelles zaïrois de l’AFDL de les attaquer. Ce fut le cas notamment vers la fin de février 1997, lorsque 160.000 réfugiés furent localisés et ensuite attaqués dans la région marécageuses de TINGI-TINGI.

  • La politique américaine vis-à-vis de l’Afrique durant la dernière décennie, plutôt que de s’employer à stabiliser la situation dans des pays où la guerre civile et les conflits ethniques règnent en maîtres, n’a apparemment fait que renforcer la déstabilisation.

  • L’ancienne Secrétaire d’état Madeleine ALBRIGHT, parlant des dirigeants militaires pro-USA en AFRIQUE, avaient pris le pouvoir par la force pour revêtir ensuite le manteau de Chefs civils, aimait les qualifier de « balises de l’espoir ». En réalité, ces « Chefs d’Etats » d’Angola, d’ETHIOPIE, d’ERYTHREE, d’OUGANDA, du RWANDA, du BURUNDI et du CONGO (sous L.D. KABILA) dirigent des pays dans lesquels les guerres ethniques et civiles sont une occasion pour les compagnies minières internationales dénuées de tout scrupule, de remplir leurs coffres de diamants, d’or, de cuivre, de platine et d’autres minerais spéciaux, dont le coltan, le germanium…

3.- RESUME DE CETTE JOURNEE D’AUDITIONS DANS LE QUOTIDIEN « LA PRESSE » DE MONTREAL Par Jooneed KHAN, le 19 mai 2001

« Le Congrès américain s’intéresse enfin à l’holocauste de l’Afrique des Grands Lacs »

Une catastrophe humanitaire jamais vue dans l’histoire du monde se déroule dans l’Est du Congo-Kinshasa, ravagé et pillé par ses voisins, a dénoncé un membre de l’archevêché de Bukavu devant une commission du Congrès américain cette semaine. »La situation dépasse l’entendement » a ajouté le père Jean-Bosco BAHALA, en demandant au peuple américain : « Comment pouvez-vous vous taire devant un drame pareil ? » . »Le Congo connaît une crise humanitaire de dimension colossale », a renchéri devant les américains Raynold LEVY, président du Comité de secours international (IRC). Fondé en 1933 à la requête d’Albert EINSTEIN pour secourir les opposants d’Hitler, l’IRC vient de publier un rapport de terrain qui estime que la guerre dans l’Est du R.D.Congo a fait 3,5 millions de morts depuis août 1998.

« Ce qui se passe dans l’Est de la R.D.Congo n’est rien de moins qu’un holocauste, au ralenti », a affirmé Anne UDGERTON, de retour d’une mission sur place pour le compte de Refugees International. 

« L’Occident a continué de piller les richesses de l’Afrique post-coloniale, et a même contribué aux massacres des Africains tout en cultivant le mythe que les drames de l’Afrique sont imputables aux Africains eux-mêmes », avait-elle dit en ouvrant la réunion. «Une grande partie de ce que vous allez entendre aujourd’hui n’a pas été médiatisée à cause de fortes pressions», ajoutait-elle.

Janine Farrell ROBERTS, auteur du livre Blood Stained Diamonds, a révélé que des pressions « de gens importants et riches » avaient été exercées pour bloquer son film Thé Diamond Empire dans la série Frontline de la télévision publique aux Etats-Unis et son livre Blood Stained Diamonds. Mais elle a surtout décortiqué les liens entre le milliardaire Maurice Tempelsman et la multinationale De Beers, et l’influence qu’ils ont exercée sur la politique africaine des États-Unis dès les années 1950, en pleine lutte de décolonisation de l’Afrique. 

Ellen RAY, cofondatrice du covert Action Quarlerly (CAQ),a analysé le soutien américain (politique, financier, diplomatique, militaire, renseignements) à divers acteurs de guerres civiles et d’invasions en Afrique pour « balkaniser » des géants comme le Congo et l’Angola afin de pouvoir mieux piller leurs fabuleuses ressources.

Keith SNOW, chercheur, a ridiculisé l’assertion de l’ancien président Bill Clinton voulant que la guerre au Congo fut « la première guerre mondiale de l’Afrique »: « C’est plutôt une guerre occidentale par Africains interposés »; il a cité le cas du géant minier canadien Barrick Gold, dont George Bus père, ancien président des États-Unis et ancien chef de la CIA, est l’un des dirigeants, et qui exploite la mine de Kilo-Moto à Bunia, sous la protection de l’armée ougandaise, « tous les programmes, de coopération militaire comme IMET, ACRI et JCET sont des couvertures pour les activités de compagnies minières comme Barrick, American Mineral Fieids, Anglo American, le groupe Lundin, Lonrho », a-t-il affirmé.

James R. LYONS, ancien agent du FBI qui fut chef des enquêtes au Tribunal international sur le Rwanda, à Arusha, a parlé de l’enquête qu’il menait pour le TPIR sur l’assassinat des présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda, et Cyprien Ntaryamira du Burundi, dans la destruction de leur avion au-dessus de Kigali le 6 avril 1994. « Ce fut l’étincelle qui déclencha la conflagration au Rwanda et tout le monde au TPIR, dont la procureure en chef Louise Arbour, jugeait que cela tombait sous le mandat du tribunal, a-t-il dit, mais quand nous avons reçu des témoignages sérieux impliquant le général Paul KAGAME, chef de l’Armée patriotique rwandaise (APR) dans cet attentat terroriste Mme Arbour ordonna de fermer le dossier ».

Wayne Madsen ancien de la NSA (National Security Agency) et journaliste d’enquête, a renforcé la thèse de Lyons sur l’attentat du 6 avril, affirmant que les Etats-Unis – incluant Clinton – ont joué dans la tragédie rwandaise « un rôle plus grand qu’ils ne l’ont admis ». II a estimé qu’ « il est plus que temps que le Congres examine sérieusement le rôle des Etats-Unis dans le génocide et les guerres civiles en Afrique centrale, ainsi que le rôle des compagnies militaires privées dans ces conflits ».

Aujourd’hui, grâce au feu vert de Washington, l’ONU se déploie enfin en RDC et l’attention se porte vers l’éventuel « retrait » des agresseurs ainsi que vers le retour des partis politiques à Kinshasa.

Mais l’holocauste continue dans le Congo occupé.

4.- M.I.R. (Mouvement pour la Paix) Thierry DE LANNOY

C’est une guerre économique sans merci que se livrent en Afrique dans le cadre d’une mondialisation « bien comprise » des entreprises nord-américaines et européennes, avec l’interférence de certaines entreprises asiatiques. 

Ces multinationales agissent de manière directe ou indirecte, elles le font souvent par l’intermédiaire de « petites » entreprises locales ou régionales qui font office de paravent. Mentionnons quelques-unes: De Beers, American Minéral Fields, Anglo- American Corporation of South Africa, IDAS-Ressources, Branch Energy, Branch Mining, Héritage, MIBA, Lundin,  Gécamines, Biliton, Iscor, Umicore (ex Union Minière), Cie Chinoise des Métaux non Ferreux, Exxon, Elf…

Il n’y a pas de génération spontanée au niveau militaire. En d’autres mots il n’y a pas de guerre sans organisation de celle-ci: planification, logistique et entraînement demandent plusieurs mois, voire des années de préparation, car il ne faut pas oublier les ventes et achats d’armes et d’équipement, les transports, le stockage et les zones d’entraînement. 

Ces entreprises et leurs intermédiaires sont responsables de massacres, de pillages et de meurtres à grande échelle. Elles sont responsables de crimes contre l’humanité et doivent être poursuivies par la future Cour Pénale Internationale.

5.- EXECUTIVE INTELLIGENCE REVIEW (EIR Strategic Alert – USA, 05.12.96)

« L’appareil de BUSH impliqué dans le génocide au Zaïre »

Déjà en 1996 l’EIR Strategic Alert écrivait : Il devient de plus en plus évident que divers mouvements sécessionnistes émergeant actuellement au Zaïre sont soutenus par des conglomérats géants des matières premières, dont les sièges se trouvent essentiellement en Grande-Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis. Leur objectif consiste à s’emparer des énormes richesses minérales du pays, fût-ce au prix de la mort de millions d’Africains. Le 27 novembre 1996, Le Monde indiquait que les zones dont les rebelles prennent actuellement le contrôle (Kivu) ou qu’ils convoitent (Kasaï et Shaba), représentent ensemble la « partie utile » du Zaïre: le Kivu est considéré comme le « grenier » du pays, disposant aussi d’énormes réserves de gaz naturel et de pétrole, tandis que le Kasaï regorge de diamants et que le sous-sol du Shaba est riche en cuivre, cobalt, manganèse, uranium, et autres minéraux.

Par la suite, le Monde révèle une information inédite, jusqu-là confidentielle: « le nord-est du Haut-Zaïre, (dont le chef lieu est Kisangani), recèlerait aussi or, diamants et pétrole; une concession de plus de 83.000 kilomètres carrés (plus de trois fois la superficie du Rwanda), vient d’y être octroyée à une compagnie américaine, dont le conseil d’administration compte un ancien Président américain, un ancien chef de la CIA et un ancien Premier ministre canadien. » De source bien informée, l' »ancien Président américain » en question ne serait autre que George Bush, tandis que l’ancien Premier ministre canadien serait BRIAN MULRONEY. Tous deux siègent au conseil d’administration de BARRICK GOLD, conglomérat minier basé à Toronto (Canada) et troisième extracteur d’or au monde. Bush dirige officiellement ce conseil d’administration en tant que haut conseil honoraire. Le 29 novembre 1996, un porte-parole de BARRICK a confirmé que la société avait obtenu des droits d’exploration de matières premières au Zaïre. BARRICK fait partie d’un holding dénommé HORSHAM CORPORATION, actuellement sur le point de fusionner avec la société immobilière TRIZEC, propriété de la famille BRONFMAN. HORSHAM appartient au financier d’origine hongroise, Peter Munk, qui siège aussi au conseil d’administration de l’empire de presse HOLLINGER appartenant au magnat CONRAD BLACK. Munk a modelé le conseil d’administration de BARRICK sur celui qui avait été au départ créé par HOLLINGER, comprenant Sir Henry Kissinger, la baronne Margaret Thatcher, Sir JAMES GOLDMITH, etc. Munk a aussi des liens avec la famille royale britannique. Il est membre du Club 1001, l’association de collecte de fonds WWF dont le président international est le Prince Philip, l’héritier du trône britannique, le prince Charles a soutenu le projet immobilier HORSHAM-TRIZEC à LUDWIGSFELDE (Allemagne). George Bush lui-même a été ordonné chevalier par la reine Elisabeth II.

Quand on connaît le rôle historique joué par la famille Bush dans la promotion de l’eugénisme et de la dépopulation, il n’est pas surprenant de le voir aujourd’hui faire de l’argent grâce au génocide en Afrique. Dans un discours prononcé au Venezuela le 20 octobre 1996, l’ancien Président américain a cyniquement déclaré que les combats entre « Hutus et les Tutus » (comme il les appelle), était « un don ». En effet, George, mais aussi son fils JEB, ont des « intérêts d’affaires » au Zaïre. En fait, le père et le fils soignent les ambitions politiques de la famille. BUSH senior consacre de fortes sommes, dont une partie provient de la générosité du Révérend SUN MYUNG MOON, pour que son fils GEORGE W., actuel gouverneur du Texas, puisse remporter l’investiture présidentielle républicaine en l’an 2000 (voir WI 45, 48/96). GEORGE W.BUSH junior a déjà de facto reçu l’appui de l’Economist, magazine de la City de Londres, dans son numéro du 30 novembre 1996 intitulé « Le prochain président GEORGE BUSH ».

6.- LES SOCIETES SECRETES (Jan Van Helsing, Edition Ewertverlag)

« Les organisations qui dirigent le Monde »

La commission trilatérale

Organisation secrète créée en juin 1972 par David Rockefeller et Brzezinski, parce que les organisations déjà établies n’allaient pas assez vite pour mettre en place le gouvernement mondial unique.

Cette organisation a pour but de réunir dans un seul pool les puissances de pointe des géants de l’industrie et de l’économie, c’est-à-dire des nations trilatérales (Etats-Unis, Japon et Europe de l’Ouest).

Son but est de créer un nouvel ordre mondial, elle se compose de 200 membres permanents, tous francs-maçons, et contrôle avec les membres du CFR toute l’économie des Etats-Unis, la politique, l’appareil militaire, le pétrole, l’énergie et le lobby des médias. 

Les membres les plus importants sont:

  • Zbigniew BRZEZINSKI, conseiller à la sûreté auprès du président des Etats-Unis, Jimmy CARTER, membre des Bilderberger.

  • George BUSH, ex-président des Etats-Unis, ex-chef de la CIA, ex- chef du CFR, membre du comité des 300.

  • Bill CLINTON, membre des Bilderberger, du CFR, ex président des Etats-Unis.

  • Henry KISSINGER, ex-ministre des affaires étrangères des Etats-Unis, membre de la loge italienne P2 et ancien conseiller du Président NIXON, membre des Bilderberger et du comité des 300.

  • Robert McNAMARA, ex Ministre de la Défense des USA, ex Président de la Banque mondiale et membre des Bilderberger.

  • David ROCKEFELLER, Chase Manhattan Bank, EXXON, membre des Bilderberger et du comité des 300.

  • John D. ROCKEFELLER, membre des Bilderberger.

  • Edmond de ROTHSCHILD, Royal Dutch, Shell , membre des Bilderberger et du comité des 300.

  • Helmut SCHMIDT, ex Chancelier de la RFA.

  • Hans SOHL, Président du C.A de la Thyssen AG et membre des Bilderberger.

  • Raymond BARRE, ex Premier Ministre, Maire de Lyon et membre des Bilderberger.