Longtemps considérées comme non envisageables, les négociations entre la RDC et la rébellion du M23/AFC créée et soutenue par le Rwanda et qui a conquis et occupe la plus grande partie des Provinces du Nord et du Sud Kivu dont leurs chefs lieux les villes de Goma et Bukavu, ont été ouvertes et les délégations des deux parties plus le Rwanda se sont réunies à Doha au Qatar pour les mener.
Finalement, le 17 juillet 2025, après trois mois de discussions sous l’égide du Qatar fut signé et publié à Doha un document qui est connu comme la “Déclaration de principes de Doha” entre le gouvernement de RDC et le groupe armé M23/AFC.
La déclaration dit en substance que: « Les parties s’engagent à respecter leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent ».
Le M23, qui s’est emparé de vastes zones riches en minerais dans l’Est de la RDC lors d’une offensive éclair en janvier et février, avait insisté pour négocier son propre accord de cessez-le-feu avec Kinshasa, après que son allié parrain rwandais ait signé un accord de paix à Washington en juin dernier.
Particularité de Doha et complémentarité avec Washington
Ces deux textes ont été signés à quelques semaines d’intervalle, l’un aux États-Unis, l’autre au Qatar. Il s’agit de deux dynamiques parallèles, deux logiques diplomatiques différentes.
Ces deux initiatives, complémentaires dans leur logique selon toutes les parties, se distinguent néanmoins par leur nature, leurs signataires, leurs priorités et leurs portées respectives.
D’un côté, l’accord signé à Washington le 27 juin engage les gouvernements congolais et rwandais sous médiation américaine. De l’autre, la déclaration de Doha, signée le 19 juillet, formalise un engagement politique entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle AFC/M23, sous l’égide du Qatar.
Sur le fond, les deux textes répondent à des logiques différentes. Washington se concentre sur la sécurité entre la RDC et le Rwanda et sur des enjeux économiques et géopolitiques plus larges, dans lesquels les États-Unis entendent jouer un rôle, notamment dans le secteur minier.
Doha, en revanche, se penche exclusivement sur les aspects liés au conflit entre Kinshasa et l’AFC/M23 : cessez-le-feu, retour des déplacés, libération des prisonniers, restauration de l’autorité de l’État dans les zones occupées. Aucun de ces textes ne couvre à lui seul l’ensemble des enjeux sécuritaires à l’Est du pays, mais chacun répond à une logique propre.
La nature des documents diffère également. L’accord de Washington est un texte final, qui engage les parties sur des points précis. Il prévoit un calendrier clair d’actions, notamment en ce qui concerne la neutralisation des FDLR, groupe armé virtuel mais obsession du Rwanda et l’allègement progressif des dispositifs militaires rwandais présents sur le sol congolais.
À l’inverse, la déclaration de Doha n’est qu’une déclaration de principes. Elle fixe les grandes lignes d’un processus de paix à venir, sans détailler encore les mesures concrètes à mettre en œuvre. Elle devait déboucher, selon le calendrier annoncé, sur un accord de paix global le 17 août 2025.
À terme, ces deux processus pourraient converger, mais rien ne garantit encore leur réussite. La complexité du terrain, la fragilité des alliances et la multiplicité des acteurs imposent la plus grande prudence.
Premiers couacs: La déclaration du signataire partie AFC/M23 Benjamin Mbonimpa sur France24 le 19/7 et celle d’Olivier Nduhungirehe ministre des Affaires étrangères de Kagame. Le premier a tenu à préciser que l’accord ne prévoyait point le retrait du M23/AFC des zones conquises et sous son contrôle depuis plus de 2 ans pour certaines de ces zones.
Même pour l’échéance du 27 juillet, le M23/AFC a menacé de boycotter le prochain round de Doha qui devait aboutir à un accord définitif. Il a exigé de libérer les prisonniers du groupe détenus par le gouvernement alors que ce principe admis dans la déclaration signée spécifie que cela devrait être fait sous certaines conditions et par étapes.
Il était prévu que la prochaine étape serait le 08 août 2025 quand les deux parties reviendraient à la table de négociation à Doha pour finaliser l’accord en transformant la déclaration de principes en un accord de paix définitif à signer au plus tard le 17 août 2025.
Dans la déclaration de principes signée le 19 juillet dans la capitale qatarienne, les deux parties s’étaient engagées à entamer les pourparlers de paix au plus tard le vendredi 8 août 2025. Or, jusqu’à la date du 10 août 2025, aucun signe ne laissait présager un début effectif des échanges ce jour. L’AFC/M23 a même déclaré, jeudi 7 août, que sa délégation ne s’était pas rendue à Doha. Donc du côté de l’AFC/M23, la position semble plus radicale. Depuis le lendemain de la signature, ils affirment qu’ils ne retourneront à Doha que si leurs prisonniers, détenus par le gouvernement, sont libérés. Alors que le gouvernement de Kinshasa estime que ce n’est pas encore le moment de libérer les prisonniers, et que ce point relève des négociations directes.
Finalement la Médiation déclarera que la rencontre a été reportée sine die. C’est donc dire que la phase de finalisation et de concrétisation de la déclaration de principes du 19 juillet 2025 n’est pas aussi évidente comme on l’avait fait entendre initialement.
Analyse détaillée des accords et déclarations de principes de Washington et de Doha
Gains apparents de chaque partie que sont la RDC et le Rwanda
Côté RDC
D’abord, les termes de cet accord et la déclaration de principes, la RDC devrait gagner car elle verrait le rétablissement de son contrôle sur les territoires militairement conquis et occupés par l’autre partie.
Ensuite, elle verrait l’éloignement du spectre de mixage automatique et systématique des combattants du M23 dans les FARDC comme du temps de Joseph Kabila, ce qui a eu pour conséquences la privation d’un pays de 120 millions d’habitants d’une armée véritablement nationale.
Puis, le principe d’une justice minimale et sélective qui serait appliquée et donc les criminels de tous bords seraient poursuivis pour répondre de leurs actes criminels.
Enfin, la RDC ne serait pas soumise aux exigences politiques du M23/AFC de l’enregistrer d’office et sans conditions comme mouvement politique particulier sur la scène politique, autrement dit partager le pouvoir avec lui comme ce fut toujours le cas pour ses ancêtres RDC-Goma, UPC-CNDP, M23 première version, etc.
En poussant l’analyse plus loin, il peut cependant être envisagé des non-dits et de possibles déconvenues.
Ainsi, en ce qui concerne la RDC, le gouvernement légitime risque de ne pas rétablir son autorité sur les zones conquises et contrôlées par l’ennemi depuis plus de 2 ans. La RDC pourrait y rétablir éventuellement son autorité administrative mais difficilement le contrôle militaire.
En effet, quelques minutes seulement après la signature de l’accord de principe, la confusion s’est installée déjà à la suite des déclarations contradictoires de deux chefs de délégations. Kinshasa a affirmé avoir obtenu le retrait de l’AFC/M23 de toutes les zones occupées. « Cette déclaration tient compte des lignes rouges que nous avons toujours défendues, notamment le retrait non négociable de l’AFC/M23 des parties occupées, suivi du déploiement de nos institutions (FARDC, PNC, justice, administration) », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya.
« Faux », a rétorqué la direction de la rébellion qui, désormais, accuse le gouvernement congolais de faire preuve de « mauvaise foi ».
Selon Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint de l’AFC et président du mouvement M23, « la restauration de l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire national » contenu dans l’accord de principes de Doha n’impliquerait pas le retrait de l’AFC/M23 de zones sous son contrôle mais il s’agirait des mécanismes de capacitation de l’État le rendant à même d’assumer ses prérogatives.
Comprendra qui pourra!
Sur le terrain, la situation est encore plus compliquée. L’AFC/M23 a mis en place une administration parallèle dans les zones qu’il contrôle, allant jusqu’à nommer des gouverneurs et tenter de créer un circuit bancaire. Et le groupe armé l’a répété à plusieurs reprises : il ne compte pas quitter ces territoires.
Lors des précédentes négociations, Kinshasa exigeait un retrait préalable de Goma et Bukavu, condition rejetée par le mouvement. Dans le texte signé le 19 juillet 2025, le mot « retrait » n’apparaît pas.
Plus loin, il est bien question de restauration de l’autorité gouvernementale, mais cette restauration est renvoyée à plus tard, après la signature d’un accord de paix global. Et cet accord à venir devrait en fixer les modalités, étapes et calendrier.
En clair, la question du retrait de l’AFC/M23 serait négociée dans la suite du processus qui devrait s’ouvrir au plus tard le 8 août, avec un objectif affiché par les deux parties : signer l’accord définitif d’ici au 17 août. Mais ces échéances sont à présent reportées sine die.
Un autre constat est qu’il existe un risque permanent de confusion et d’amalgame entre les troupes de Paul Kagame déployées en RDC et les véritables combattants de la rébellion tutsi du M23.
Enfin, l’impunité est presque garantie pour tous les hauts responsables politiques et militaires du M23/AFC car la Justice sélective adoptée va se rabattre sur les sous-fifres en exemptant les donneurs d’ordres et commanditaires des crimes de guerre et contre l’Humanité commis en RDC par les envahisseurs et leurs pantins.
Côté du Rwanda
Le Rwanda aura réussi à éviter dans cet accord l’expression « retrait des troupes rwandaises de RDC » et donc faire passer la vague et confuse expression « levée des dispositifs défensifs ».
Devant l’Histoire, il restera donc que les troupes du régime de Paul Kagame comme n’ayant jamais envahi la RDC alors que plusieurs rapports des experts l’ont établi et que même le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la Résolution 2773 intimant l’ordre à Paul Kagame de retirer ses troupes d’invasion de RDC.
De même le Rwanda de Paul Kagame n’est pas textuellement associé au M23/AFC dans cet accord malgré le constat de l’ONU.
Le régime de Paul Kagame du Rwanda est parvenu a maintenir le flou sur le mythe FDLR qui resteront un fourre-tout pour tout prétexte d’agression de la RDC par ses troupes tutsi et à tout moment.
Pièges et astuces du régime rwandais dans cette affaire
Le Rwanda compte maintenir une partie de ses troupes en RDC en les appelant des combattants du M23/AFC et ni la RDC ni la communauté internationale ne pourront le contredire car sans critères objectifs pour distinguer les Tutsi congolais des Tutsi rwandais.
Le Rwanda compte aussi continuer à voir les FDLR partout en RDC et quand il le voudra pour crier à la menace pour sa sécurité et pouvoir justifier ses invasions successives.
Et comme pour faire avaliser et imposer son interprétation des termes de cet accord, le régime rwandais de Paul Kagame ne rate aucune occasion pour glisser ses prétentions chaque fois qu’il s’agit de parler de ce dossier.
C’est ainsi que le 31 juillet 2025, il s’est tenu à Washington la première réunion du Comité conjoint de suivi de l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Autour de la table : des représentants de la RDC et du Rwanda, ainsi que des observateurs venus des États-Unis, du Qatar, du Togo en tant que facilitateur de l’Union africaine (UA) et de la Commission de l’UA.
Sans sourciller le Rwanda a insisté qu’il ne retirera pas son dispositif militaire dit défensif (en clair ses troupes déployées en RDC), tant que la menace des FDLR n’aura pas disparu pour sa population et son territoire.
Or cette menace virtuelle et imaginaire constitue son permis de faire tout ce qui est interdit par les lois tant nationales qu’internationales. Ce qui signifie que tant qu’il aura besoin de continuer à occuper et à exploiter l’Est de la RDC et pour le justifier par l’existence des FDLR; le Rwanda les créera toujours même ex nihilo.
Parades de dernière chance pour la RDC avant de signer l’accord global
Avant de se mettre la corde au coup en signant cet accord contraignant mais sans garantie d’application intégrale par les deux parties, la partie rwandaise s’étant assurée de plusieurs brèches de sortie avec ses interprétations de certains termes de cet accord laissés intentionnellement vagues, la RDC devrait légitimement et de toute bonne foi exprimer quelques préalables logiques comme :
– exiger l’identification des FDLR selon des critères clairs, leur effectifs leur localisation dans le temps et l’espace et le faire signer au Rwanda.
– fixer les échéances pour la fin de l’administration parallèle installée au Nord et Sud Kivu par le M23/AFC et la date de la remise et reprise entre les autorités de l’administration légale nommée par le gouvernement et celle nommée par le groupe armé.
– bien spécifier que les accords commerciaux et économiques qui devront être conclus entre la RDC et le Rwanda devraient être négociés Etat à Etat souverains et non exigés par l’accord à signer qui doit se limiter a en citer le principe.
Minimum de garantie de neutralité à exiger aux garants de cet accord global à venir
Compte tenu de tous ces non-dits, termes et expressions qui sont prêts à confusion et aux interprétations diverses, la RDC devrait au minimum exiger quelques garanties aux médiateurs, facilitateurs, et garants de la mise en application de cet accord global que sont principalement : les Etats Unis, le Qatar, l’Union Africaine et les organisations régionales.
Car, quand on tient compte des enseignements de l’histoire récente et les réalités du moment entre ces entités et le Rwanda, il y a lieu de douter de leur neutralité dans ce processus entre le même Rwanda et la RDC voisine qu’il a envahie et occupée militairement.
Les Etats Unis d’Amérique
Les observateurs, les acteurs et les peuples concernés, savent tous que le Front Patriotique Rwandais (FPR), aujourd’hui parti-état au pouvoir au Rwanda, fut créé vers 1988 en Ouganda à partir des éléments tutsi de l’armée régulière de l’Ouganda. Il s’est donné la mission et les moyens pour conquérir militairement le Rwanda pour en faire un noyau sous domination des puissances anglo-saxonnes qui devaient y évincer la France et la Belgique et leur influence (la langue française).
Après 4 ans de guerre meurtrière, l’objectif était atteint en 1994. Quand on sait que durant les 4 années de guerre de conquête, l’Administration Clinton a tout fait pour que le FPR atteigne cet objectif, que la même administration Clinton a assuré la survie du nouveau régime dictatorial, lui a assuré l’impunité pour ses crimes de guerre et contre l’Humanité et surtout lui a permis de se débarrasser des probables résistants ou opposants en lui donnant le permis de les tuer ou alors en les tuant politiquement en les faisant condamner par des Tribunaux et Cours politiques… , on ne peut que douter de la neutralité des Etats Unis pour trancher entre le Rwanda et son probable adversaire.
Le Qatar
Quand on sait que cet Emirat du Golfe persique est le véritable patron de l’économie et des finances du Rwanda, l’on peut légitimement s’interroger et même douter de la neutralité du même Qatar quand il s’agit d’arbitrer entre le Rwanda et son challenger éventuel.
En effet non seulement le Qatar possède plus de 80 % des parts de la compagnie de transport aérien dite nationale, RwandAir, mais il contrôle aussi l’unique aéroport international du pays, celui de Kigali-Kanombe. Bien plus, il est en train d’en construire pour des dizaines de milliards de dollars un autre à 40 km de Kigali dans la région du Bugesera qui est censé devenir le pôle de liaison principal de l’Afrique centrale, australe et de l’Est.
En plus, le Qatar constitue pour Paul Kagame et ses proches, un paradis fiscal pour blanchissement d’argent et un dépôt de leurs fortunes illégalement acquises.
Les organisations africaine et régionales: UA, EAC, CEEAC,…
Quand on sait que ces organisations, sans impacts réels et concrets sur le conflits armé, marchent sur les œufs lorsqu’il s’agit de prendre position mais qu’elles veillent surtout à appliquer le principe de la raison du plus fort et pour cela scrutent où pencheraient les puissances occidentales, on les voient mal arbitrer entre la RDC et le Rwanda quand ils sont en guerre comme actuellement.
En plus, comme certaines de ces organisations, notamment la East African Community (EAC) ont pris fait et cause pour le régime rwandais de Paul Kagame dans sa conquête et occupation de l’Est de la RDC, ont les voit mal jouer efficacement les “modérateurs, facilitateurs, …” dans ce processus. Elles ne resteront que des figurants ; après tout, elles ont assisté impuissantes à ce conflit qui dure depuis 3 décennies.
Prendre en compte les préoccupations des peuples
Les médiateurs et facilitateurs dans ce processus, en faisant pressions ou en en suggérant des concessions à chaque partie, devraient veiller au minimum à tenir compte ou à s’imprégner des préoccupations des peuples en RDC et au Rwanda.
En RDC, il faudrait tenir compte du fait que les préoccupation des politiques se limitent au partage du pouvoir, lorsqu’ils n’ont pas été élus pour l’exercer quand-même, c’est à dire quand ils sont dans l’opposition.
Il faudrait aussi tenir compte que les dinosaures en politique sont toujours vent debout contre la jeune génération. Chaque fois qu’un jeune cadre perce, ces dinosaures s’emploient à le faire chuter et ils en ont les moyens.
Il ne faudrait perdre de vue non plus, surtout en cette période, la menace du spectre des seigneurs de guerre de la région Yoweri Museveni et Paul Kagame qui comptent cette fois-ci réduire la RDC en un espace de guerre chaotique et permanente à travers leur créature Joseph Kabila qui subitement est de nouveau actif.
Enfin ne pas perdre de vue également le risque de l’évolution malheureuse de la situation qui est réelle. En effet, même avec la fin (non évidente) du M23/AFC, on voit poindre à l’horizon une nouvelle rébellion souhaitée et soutenue par la CENCO avec pour objectif de faire revenir Joseph Kabila associé à Corneille Nangaa au pouvoir. Dans ce scénario, le pire des drames serait la sécession du Katanga comme du temps de Moise Tshombe et une guerre civile entre les Luba et les Katangais qui s’en suivrait.
Pour le Rwanda, il faudrait toujours tenir compte du fait qu’il y règne un régime dictatorial sanguinaire et d’Apartheid d’une clique venue d’Ouganda et qui donc n’a aucun compte à rendre au peuple et surtout n’agissant pas du tout dans l’intérêt de ce peuple dont elle se tient étrangère ; tenir compte aussi qu’il y prévaut actuellement un atmosphère de fin de règne du régime du général Paul Kagame au pouvoir depuis 31 ans.
En effet sa santé physique et mentale étant défaillante, le sort du dictateur Paul Kagame n’est ni enviable ni certain. Dans cette situation, toutes les dérives sont possibles même les plus extrêmement graves et répréhensibles comme une fuite en avant par des crimes abominables pour épater, une révolution de palais qui servirait de prétexte à un génocide en préparation, etc.
C’est dans ce cadre qu’il ne faudrait pas prendre à la légère les dernières folles et idiotes réflexions du dictateur Kagame quand il dit que s’il devait aller dans l’au-delà, il veillerait à ce que deux personnes l’y précèdent à savoir le président Félix Tshisekedi et Madame Victoire Ingabire!
En conclusion
Certes il y a eu la signature à Washington de ce qui fut appelé “Accord de paix entre la RDC et le Rwanda”. Et dans la foulée la signature à Doha de la “Déclaration de principes“ entre le gouvernement de RDC et la rébellion de l’AFC/ M23 créée et soutenue par le Rwanda.
Ces deux processus sont appelés à se compléter pour aboutir à un Accord de paix global et définitif même si celui de Doha semble déjà dans l’impasse comme on y assiste. Mais comme on le constate, les espoirs placés dans les prétendus cessez-le-feu issus des accords de Washington et de Doha se sont avérés n’être qu’une façade qui ne fait qu’endormir la vigilance internationale et laisser le champ libre aux agresseurs, pendant que Kinshasa s’obstine dans une série de tâtonnements sans fin, semblant incapable d’appréhender la mesure de l’enjeu.
Les populations meurtries depuis des décennies par ce conflit ne devraient donc pas se faire d’illusions car l’apposition des signatures sur des documents papiers ne signifie pas le retour automatique de la paix en RDC. Le retour de la paix dépend de plusieurs facteurs dont certains échappent hélas ! à la RDC.
Les responsables politiques et de sécurité de RDC devraient faire en sorte que les honnêtes citoyens et les véritables patriotes en soient conscients et réagissent en conséquence en cas de déconvenues plus que probables. Mais avant tout il faudrait repenser l’action et la part des FARDC dans les efforts de ramener la paix et assurer la sécurité non seulement à l’Est de la RDC mais aussi dans tout le pays et les restructurer et les équiper en conséquence.
Source: Echos d’Afrique
Photo: Des représentants des États-Unis, de la République démocratique du Congo et de quatre autres pays se sont réunis à Doha le 30 avril 2025 (ministère des Affaires étrangères du Qatar).
Débat animé opposant Patrick Mbeko et Richard Gisagara sur l'accord de paix RDC-Rwanda (Patrick Mbeko, 08.07.2025)