L’Argentine est un pays producteur d’aliments qui se trouve aujourd’hui dans une situation d’urgence alimentaire, une situation grave pour la vie du peuple où plus de 50% des habitants vivent dans la pauvreté en raison du taux élevé de chômage et des politiques néolibérales appliquées par le gouvernement de Javier Milei, qui déclare en réponse aux affirmations sur les difficultés et l’urgence alimentaire que « je n’ai pas vu un seul mort de faim dans les rues ». Il refuse de distribuer la nourriture que le gouvernement a stockée dans des entrepôts et beaucoup de ces aliments sont périmés.

Le gouvernement dit qu’il s’agit d’une situation de catastrophe, et il provoque lui-même la catastrophe en affamant les gens, en fermant l’Agriculture Familiale et le programme Pro Huerta de l’INTA, au sein du Secrétariat de l’Agriculture, et en endommageant la production agricole.

La sécurité alimentaire ne peut être atteinte qu’en protégeant la Souveraineté Alimentaire, par le biais de l’agriculture familiale des petits et moyens producteurs ruraux qui garantissent l’alimentation de la population.

Le pays dispose d’organisations paysannes qui ont l’expérience du peuple en matière d’alimentation saine à des prix raisonnables, telles que MOCASE, MOCAFOR, MAM et l’agriculture des peuples indigènes, entre autres organisations agricoles.

Il est urgent de créer un front national pour défendre la production agricole, le droit à la terre et le respect des territoires des peuples indigènes. Il faut protéger les semences indigènes et les banques de semences du monopole des entreprises qui produisent des semences transgéniques et des agro-toxines telles que le glyphosate et d’autres substances qui génèrent une dépendance économique et nuisent à la santé des populations.

Afin de protéger la souveraineté alimentaire, des projets politiques nationaux et provinciaux sont nécessaires pour protéger l’environnement et l’eau, pour réglementer l’exploitation des industries polluantes afin de protéger la santé de la population. Des politiques de développement et de commercialisation de l’agriculture familiale dans tout le pays, en s’appuyant sur l’expérience des organisations paysannes.

Il n’est pas possible que dans notre pays nous ayons des enfants dans un état de malnutrition qui nuit à leur développement et à leur apprentissage. Nous devons protéger les nouvelles générations afin qu’elles puissent mener une vie digne. Aujourd’hui, la pauvreté et la misère ont conduit au développement de programmes et de cuisines communautaires pour les personnes démunies, et beaucoup vivent dans la rue, des retraités qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts dans une société injuste. Le gouvernement de Milei a fermé la livraison de nourriture aux cuisines communautaires et porte atteinte à la vie des personnes en situation de risque social.

Nous appelons le peuple argentin à faire campagne contre la faim

Le 8 juillet 2024 à 15 heures à la PLAZA DE MAYO, nous lançons la Campagne nationale contre la faim, pour PARTAGER LE PAIN ET LA LIBERTÉ et nous exprimons la nécessité pour les organisations sociales, culturelles, religieuses et syndicales de chaque province et lieu du pays de se rassembler pour faire face à la grave situation du peuple où 50 pour cent de la population est en situation de pauvreté et souffre de la faim.

La solidarité et le soutien de la société sont nécessaires pour tendre une main amicale et fraternelle à ceux qui ont le moins. Il n’est pas possible que dans un pays comme l’Argentine, producteur de denrées alimentaires, des frères et des sœurs souffrent de la faim et que le gouvernement cache les denrées alimentaires et ne veuille pas les distribuer à la population la plus nécessiteuse, sous prétexte de les garder pour d’éventuelles catastrophes, alors que la catastrophe est déjà en train de se produire dans le pays.

Nous demandons aux juges d’agir pour défendre les droits de la population. Nous demandons aux maires et aux fonctionnaires des gouvernements nationaux et provinciaux de s’occuper des secteurs les plus nécessiteux de la population et de soutenir les cuisines communautaires, qui se trouvent actuellement dans une situation d’urgence alimentaire en raison de la politique de refus du gouvernement de fournir des aliments.

Nous devons préserver la Souveraineté alimentaire, aujourd’hui menacée par les politiques d’exclusion de l’agriculture familiale et le Plan Pro Huerta de l’INTA. Il n’y a pas de Sécurité Alimentaire sans Souveraineté.

NOUS PARTAGEONS LE PAIN QUI NOURRIT LE CORPS ET LE PAIN QUI NOURRIT L’ESPRIT ET LA LIBERTÉ DE NOTRE PEUPLE AFIN QU’AUCUN ENFANT NE SOUFFRE DE LA FAIM ET QU’AUCUNE PERSONNE DE NOTRE PEUPLE NE SOUFFRE DE LA FAIM.

NOUS VOUS ATTENDONS SUR LA PLAZA DE MAYO LE 8 JUILLET À 15H.

DES ENFANTS DE DIFFÉRENTES ORGANISATIONS PARTAGERONT DU PAIN AVEC LE PEUPLE. NOUS ESPÉRONS QUE CET ACTE SE MANIFESTERA DANS TOUT LE PAYS.

Photo: Cuisine communautaire en Argentine.

En Argentine, ils forment une 'file de la faim' pour défier une ministre de Javier Milei (Le Nouvel Obs, 06.02.2024)