Le bon ami Cecili Buele, la semaine dernière, m’a envoyé (meilleur, j’ai reçu) quelques coupures de la presse majorquine qui parlent de la grève de faim que les deux majorquins Joan Carrero et Francesc Martorell ont fait par Europe. Avec ces coupures, j’ai fait une affiche que je porte par le camp de réfugiés de Luxole, à Tanzanie. Ce champ a plus de cent mille réfugiés burundais et beaucoup de rwandais. À propos, pendant la dernière semaine -le 9 mars-, quand j’ai commencé à montrer l’affiche je ne savais pas quoi dire à une de ses questions: « ils sont en grève encore? »
Je voudrai que vous voyez avec quelle admiration regardent les fotos. Quand ils se changent pour pouvoir les voir plus prochainement, ils demandent toujours: « Qui est-ce qui nous dit: ‘nos frères' ». Et ce qui les connait, il comente: « Ce qui a le visage tout plein de barbe ». C’est la bonne nouvelle de votre grève, Francesc et Joan, que je veux vous comenter et remercier. Admirés, ils la savourent: « …il nous dit frères ». En langue kirundi, ça veut dir ‘bavandimwe’, c’est à dire, ‘sortis du même ventre’. D’autres disent encore: « ils nous disent ça, mais ils le sentent aussi, avec si jours sans manger… par nous? » Les plus vieux ajoutent: « à Burundi, quan le roi mourait, nous les pauvres devions rester sans manger comme preuve de deuil, parce que, si le roi avait mort, pourquoi devons-nous vivre encore? Maintenant, ce sont deux riches, deux blancs qui jeûnent par nous les pauvres qui non servions pour rien, que personne n’aime ». Ils ne peuvent pas le croire facilement.
Et ils veulent que je les explique tout. J’ai porté l’affiche par les cinc lieux de rencontre que les chrétiens avons dans le camp. Je vous assûre que vous avez eu une réussite extraordinaire. Les lieux sont ouverts à toutes les personnes. Ils sont lieux couverts pour se protèger de les pluies… Les gens ont voulu savoir tout ce qui fait referènce à le Parlement Européen et son Président, tout ce qu’il a comandé, et voir Mme. Bonino, à qui beaucoup d’eux ont ecouté comm’elle a parlé à son faveur par les radios. Ils disent ces mots sur elle: « elle est une veritable mère qui sait crier en defènse de ces qui souffrent ». Les plus critiques ajoutent: « Oui, mais avant elle a crié aussi par le vice-président de Rwanda, qui est le causant de toutes ces misèries! »
Ils vous regardent et regardent. « Et ce qui est au milieu? », ils demandent. Pere Sampol. Et ils disent qu’il a aussi une barbe longue, très rare pour notres latitudes. Ils disent encore: « Il a aussi un visage de bonne personne. Il n’y aura pas aucun député de Rwanda ou Burundi qu’y sera allé pour les voir ». On m’a dit qu’on vous prepare une lettre.
Après de voir vos fotos, des questions sont arrivées. La plus repetée: « Pourquoi les États Unis s’opposent au plain de ces hommes pour nous aider? ». Toujours je réponde en kirundi avec la même questions: « et pourquoi ils ne le veulent pas? ». Et ils me répondent normalement: « peut-être parce que les gens des États Unis (Je vous le dis en kirundi) kuko batunze kuruta? » (kuko: parce que; batunze: ils ont beaucoup de choses; kuruta: plus que les autres). Et ils ajoutent: « Si de choses qu’elles les bouchent les yeux et les oreilles et le coeur! Sûrement Joan et Francesc n’ont pas si de choses ». Et, sans attendre une réponse: « Par tout ça ils nous voient, nous écoutent, nous aiment et nous disent ‘nos frères’ de tout coeur ».
Parce que ce qu’on comente surtout est ce que vous avez dit: « … ces centaines de milles de nos frères! » Ils admirent ça plus que la grève même. Beaucoup d’elles et d’eux se sont cachés, pour ne retouner pas au Rwanda, dans la fôret avec des bêtes en mangeant des herbes… Ce qu’ils admirent plus est votre fraternité. On repète ça beaucoup de fois: « Ils ne parlent pas par compromis, ou bien pour nous éloigner plus encore; mais ils parlent par ce qui nous réunit comme des frères, c’est à dire, la faim. »
Et voilà les demandes que vous font: « que vous n’abandonnez pas les refugiés qui souffrent plus encore: les refugiés du Zaire, les rwandais et burundais qui voudraient se réfugier et ils ne peuvent pas, et ces qui sont retournés au Rwanda sans le vouloir… » Pour eux mêmes, ils ne demandent rien! Et quand j’ai fait cet observation, ils m’ont répondu: « S’ils aident les réfugiés du Zaire, cet aide nous arrivera aussi. » Plus encore: « Dans les camps, tous souffrons, mai toujours il y a qui vive pire. Si on les aide, on en receivra, toujours, au moins des morceaux. »
Aussi, surtout les jeunes, remercient la lettre des universitaires menorquins, qui sont à l’Encarnació. Ne parlons pas de nos étudiants refugiés qui ne peuvent pas continuer ses études. Ils ont applaudi la phrase: « l’hypocrisie des puissants du monde qui permètent que… on perpetue une situation de mort que nous devrait faire honte à tous nous ».
Je vous rémercie comme missionaire parce que vous avez allumé l’esperance pour beaucoup de réfugiés.
Ces jours de Carême, ils m’ont comenté qu’ils ont besoin surtout de l’esperance et c’est par ça qu’ils demandent la Parole de Dieu qui nous porte à la resurrection. Nous commençons aussi nos réunions avec cette question: qui est le refugié par qui Dieu pleure plus dans notre secteur?
Et nous écoutons la Parole au temps que nous preparons ou aidons quelqu’un. Après d’avoir vous vu, on ajoute: « C’est comme l’ont fait Joan et Francesc et les étudiants de chez Père Miquel… ». Et beaucoup d’autres. À toutes et à tous, merci beaucoup!