Discours prononcé devant la conference annuelle de Paix & Justice du Maryland
19.04.1997

M. le Président, Mesdames et Messieurs, c’est pour moi un grand honneur d’avoir été invité à m’adresser à un grand auditoire de personnes telles que vous qui vous consacrez à la cause de la paix et la justice à un moment où beaucoup de gens méchants sont en train de promouvoir l’injustice, des guerres téléguidées et le mensonge en Afrique de l’Est.

Il y a plusieurs années la gazette de l’UDC (UDC NEWSLETTER), dont je suis l’éditeur, révélait l’existence d’une conspiration derrière l’invasion du Rwanda par Museveni. Tous les témoins impliquaient des agents des Etats-Unis comme conspirateurs-clés.. Certaines personnes nous qualifièrent de fomentateurs de troubles, de paranoïaques et de malades mentaux. Nous étions alors loin de savoir que ceci était un subterfuge utilisé pour cacher la vérité. Souvenez-vous de ce qu’on disait des militants pour la paix pendant l’insurrection au Guatemala et El Salvador.

Le 1er octobre 1990, des troupes ougandaises, composées de Tutsis, conduites par le ministre d’Etat à la Défense de Museveni, le Général Fred Rwigema et d’autres officiers supérieurs de l’armée, envahirent le Rwanda, déclenchant ainsi le début d’une ère d’invasions barbares, de génocide, de dissimulation de la vérité et de mensonge s’étendant jusqu’au delà des frontières de l’Ouganda. On apprit plus tard que certains des envahisseurs avaient acquis une formation militaire en Amérique dans le cadre du programme IMET alors qu’ils étaient déguisés en Ougandais. Une délégation de Uganda Democratic Coalition Inc. (UDC) – (Coalition Démocratique Ougandaise) – alla au Pentagone et rencontra le Major Tony Marley qui était responsable du programme IMET. Celui-ci reconnut que l’Ouganda avait trompé les responsables Américains en leur proposant pour la formation des candidats qui n’étaient pas en réalité des Ougandais. Il nous assura que cette affaire allait être vérifiée par les responsables appropriés au Pentagone et au Département d’Etat. Nous apprîmes plus tard que le programme de formation s’était accru en quantité et en intensité pour entraîner des Tutsis en plus grand nombre qui plus tard commandèrent l’invasion du Rwanda.

En mars 1993, je visitai le Rwanda et je vis de mes propres yeux des victimes de cette haineuse invasion. Entre le 1er octobre 1990 et le 6 avril 1994, plus de 40.000 Hutus furent massacrés dans le nord du Rwanda par les envahisseurs Tutsis commandés par des officiers de formation américaine. Plus d’un million de personnes furent déplacés à l’intérieur de leur propre pays. J’écrivis à la Maison Blanche, aux responsables-clés du Sénat des E.U. et à la Chambre des Représentants et j’enjoignis des photos d’hommes, de femmes et d’enfants assassinés à Ruhengeri et Byumba, dans le nord du Rwanda. Je demandai aux dirigeants des E.U. d’user de leur influence pour mettre fin à cette invasion insensée. A ma surprise, il y eut un silence total!

La même année, j’alertai l’Institut pour la Paix des E.U. , une organisation quasi-gouvernementale, au sujet du carnage humain en cours au Rwanda.. Il va très vraisemblablement s’empirer et s’étendre sur toute la Région des Grands Lacs. On me répondit qu’ils n’avaient pas de temps ni de forces à consacrer à la tragédie du Rwanda. Je n’ai pas(pour autant)abandonné la lutte pour la vérité et la justice mais j’ai continué à frapper sur les portes partout dans la ville et au delà.. Je suis allé vers les organisations religieuses et laïques en appelant à leur conscience tout au moins pour qu’ils se penchent sur les événements en train de se dérouler en Afrique de l’Est. Je ne peux pas comprendre pourquoi des gens qui prétendent être des chrétiens furent si cyniques et si insensibles à l’égard de la souffrance humaine dans cette partie du monde!

En juin 1994 alors que les envahisseurs du Front Patriotique Rwandais étaient sur le point de prendre Kigali, Mlle Prudence Bushnell du Département d’Etat des E.U. dirigea une conférence de presse. Un journaliste demanda si le Département d’Etat connaissait les envahisseurs du FPR.. L’endroit où ils recevaient l’entraînement et qui les finançait et les armait? Elle répondit: « nous n’avons pas cette information ». Si elle avait donné la vrai réponse, elle aurait dévoilé l’Ouganda et les E.U. étant donné que l’Amérique était en train de former les officiers du FPR, de les financer et de les armer via l’Ouganda avec des armes prélevées sur les stocks de réserve en Europe. L’Amérique était effectivement en train d’endormir les pays cibles et le reste du monde. Ce sont les mêmes responsables Américaines qui s’occupaient de ces sinistres opérations qui s’affichaient comme des faiseurs de paix, initiant des négociations dénuées de toute sincérité qui se soldèrent par la mort de milliers d’innocents.

Au cours d’une audition du Sous-Comité du Congrès sur l’Afrique le 31 mars 1993, M. James L. Woods, alors Assistant-adjoint du Secrétaire d’Etat à la Défense affirmait solennellement : « Nous nous sommes aussi engagés dans des efforts diplomatiques pour mettre fin à cette guerre civile. Des délégations d’observateurs des E.U. , comprenant des experts militaires, ont donné des conseils techniques et des directives aux négociations de paix supervisées par l’OUA. A ce sujet, LTC Tony Marley (précédemment membre de mon personnel et actuellement dans celui de l’Ambassadeur Cohen) depuis fin février fait des navettes entre Kigali, Kampala et Arusha donnant des conseils techniques impartiaux aux deux parties de cette guerre tragique. Nous avons également travaillé dans la coulisse au niveau bilatéral avec différents acteurs,prodiguant des conseils et encourageant le compromis. » (soulignement ajouté par l’auteur).

Tony Marley, sus-mentionné, est l’officier que les dirigeants de l’UDC ont rencontré au Pentagone en 1990 alors en charge d’entraîner des officiers Tutsis dans le cadre du programme IMET de la section Afrique Des Service des Renseignements Militaires. Plus tard il fut affecté au Bureau Afrique du Département d’Etat en qualité d’Assistant Spécial du Vice-Secrétaire d’Etat pour l’Afrique.

Un ancien responsable de l’U.S.A.I.D., M. Harald Marwitz, a écrit : « déjà en 1989, l’Ambassade des E.U. donnait au Département d’Etat des renseignements provenant des sources dignes de foi au Rwanda, tels que des observateurs militaires étrangers, confirmant l’implication Ougandaise dans d’imminentes attaques à la frontière et l’invasion du Rwanda qui les suivrait. » Dans son rapport, M. Marwitz révéla que certains responsables mettaient en cause les justifications morales de l’assistance militaire et économique continue des E.U. à l’Ouganda pendant qu’il se préparait à renverser un gouvernement légalement établi d’un pays ami. Il révéla ensuite que « entre 1989 et 1992, les E.U. à eux seuls ont fourni une aide économique d’environ 183 millions de dollars permettant ainsi à l’Ouganda de financer l’invasion. Cette somme équivaut à toute l’aide des E.U. à l’Ouganda pendant les 27 années précédentes ».

Le Secrétaire d’Etat-adjoint pour l’Afrique, George Moose, informa le Sous-Comité de la Chambre des Représentants pour l’Afrique le 4 mai 1994: « conformément à notre politique de promouvoir la démocratisation, nous ne reconnaîtrons jamais un gouvernement qui prend le pouvoir par la force ». Quelques mois plus tard, il partit à Kigali ouvrir l’ambassade des E.U. après avoir reconnu le régime du FPR qui venait de prendre le pouvoir par force.

Ceci confirme clairement que le Département d’Etat des E. U. a dit des mensonges. Les affirmations de Mlle Bushnell selon lesquelles ils ne savaient rien du FPR, et la déclaration de M. Moose devant le Congrès sont des preuves de leur politique de duperie et de dissimulation de la vérité. Elle(Mlle Bushnell) est présentement Ambassadeur au Kenya.

Le Washington Post du 14 mars 1997 rapporta : « L’Ouganda et le Rwanda ont aidé les rebelles zaïrois en armes, argent, équipement, réseau de renseignements, équipement tactique et de communication ». Le Post doit sans doute penser que le public est trop naïf pour savoir que l’Ouganda et le Rwanda ne fabriquent pas d’armes ni ne sont suffisamment riches pour financer des guerres. Environ 80% du budget de l’Ouganda provient de l’emprunt extérieur. Presque 100% des dépenses du Rwanda sont financés par la quémanderie et les emprunts. Ces pays africains invalides n’ont pas de satellites espions ni d’experts techniques capables de fournir des renseignements militaires à qui que ce soit.

Le Washington Post du 16 mars 1997, révéla en plus le rôle de l’Ouganda dans la guerre zaïroise lorsqu’il faisait des reportages sur la chute de la ville de Kisangani. Il rapporta : « les assaillants semblent avoir percé rapidement les lignes de l’armée en utilisant l’artillerie et des véhicules blindés arrivés récemment d’outre-frontière en provenance d’Ouganda ». D’où viennent ces armes ? Qui est-ce qui les achemine en Ouganda ? Qui est-ce qui les paie ? Qui est-ce qui a la capacité de collecter puis propager des renseignements militaires chez les rebelles ? De si importantes questions brillent par leur absence dans les informations des media américains. Il est certain et hors de doute que les troupes Ougandaises, Rwandaises et Burundaises ont envahi le Zaïre. Pourquoi alors la communauté internationale reste-t-elle silencieuse? Pourquoi ne condamne-t-on pas et ne punit-on pas les trois régimes pour avoir envahi une nation souveraine ? Si un pays a le droit d’envahir un autre , pourquoi avoir fait tant de bruit contre l’Irak ?

Quelques semaines plus tard, le PROGRAMME D’ACTUALITE MONDIALE de la chaîne britannique ITN diffusait une vaste couverture de la guerre zaïroise. Ils donnèrent une interview au chef rebelle, L. Kabila, et montrèrent un groupe de jeunes gens qu’il avait soi-disant recrutés à l’intérieur du Zaïre. Ces garçons parlaient à haute voix en un Anglais qui ne laissait entendre aucun accent du Français zaïrois. A la lumière du fait que l’Ouganda et le Rwanda ont envahi le Zaïre, on peut conclure que ces garçons étaient Ougandais, pas Zaïrois. Après tout, 70% des troupes du Rwanda sont de vrais Ougandais qui reçoivent encore leurs salaires de Kampala. En plus de ceux qui étaient déployés via le Rwanda, les contingents déployés directement à partir de l’Ouganda parlent Anglais seulement.

Comble de l’ironie, l’Administration Clinton récompensa la soumission de Museveni à ses ordres atroces par une VISITE D’ETAT de LA PREMIERE DAME au moment où les troupes Ougandaises envahissaient le Zaïre et le Soudan. Est-ce là un éloge pour « un travail bien fait » ?

Le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda envahirent le Zaïre en octobre 1996. Les ONG qui travaillaient dans des camps de réfugiés fuirent la région. Les E.U. fallacieusement prétendirent se soucier du sort des réfugiés Hutus Rwandais pris entre le feu croisé des envahisseurs et des forces zaïroises. Les E.U. décidèrent d’établir un pont aérien pour transporter « nourriture et autre aide humanitaire » aux réfugiés coincés. Les aéroports de Kigali et Entebbe(lieux d’origine des envahisseurs) furent choisis comme centres de livraison pour les fournitures des E.U. qui étaient acheminées par route à l’intérieur du Zaïre. Parmi ces chargements de « nourriture et autre assistance humanitaire » expédiés à Entebbe il y avait environ 176 Véhicules Blindés de Transport de Troupes -Armored Personnel Carriers (APCs). Ils furent transportés par route d’Entebbe à Goma, Zaïre. L’Ambassade Américaine à Kampala annonça plus tard que le convoi entier des APCs avait été volé aussitôt qu’il s’était approché de la frontière ougando-zaïroise. Beaucoup d’entre nous ne savaient pas que des APCs peuvent en réalité être de la nourriture pour des réfugiés en train de mourir de faim! Pourquoi les E.U. ont-ils envoyé des véhicules blindés(APCs) au lieu de la nourriture et autre assistance humanitaire comme annoncé précédemment ? Ni les autorités locales, ni l’Ambassade des E.U. n’ont rien tenté pour attraper les voleurs. Aucune explication n’a été fournie concernant comment pareil matériel militaire lourd pouvait être si facilement subtilisé et caché dans l’herbe courte de la savane. Qui donc pouvaient être ces voleurs et pour quelles raisons ? La conclusion la plus plausible que l’on peut tirer de cette rocambolesque histoire est que les E.U. ont livré ces armes aux envahisseurs qui les attendaient à la frontière.

L’un des commandants militaires de haut rang de Museveni, le Général Tinyefunza, a démissionné et a dénoncé les méthodes d’action du régime parce, que selon lui, l’insécurité de la population civile dans le nord de l’Ouganda est une démarche pour couvrir la guerre que l’Amérique mène au Soudan au détriment de la vie des Ougandais. C’est publiquement admis que l’Amérique veut renverser le régime de Khartoum, utilisant l’Ouganda, l’Erythrée, l’Ethiopie et l’Egypte. Les E.U. ont offert d’armer ces juntes sans scrupule, de leur payer des millions de dollars pour envahir le Soudan au compte des E.U. Qui alors est le fauteur de guerre dans la région ?

Nous savons que qui veut la PAIX, travaille pour la JUSTICE. Et la justice est basée sur l’EQUITE. On ne doit pas être philosophe ni théologien pour apprécier l’importance de la contribution de Thomas Jefferson aux documents sacrés de l’Amérique qui proclament que TOUS LES HOMMES SONT CREES EGAUX… que CHACUN A DROIT A LA VIE, A LA LIBERTE ET LA RECHERCHE DU BONHEUR. Cette patrie de Georges Washington, Thomas Jefferson, Henry Georges, Abraham Lincoln, W.E.B. Dubois, Frederick Douglas, Dr. Martin Luther King Jr., Robert F. Kennedy et de milliers d’hommes et de femmes qui ont bâti une remarquable démocratie du peuple, par le peuple et pour le peuple. La grandeur de l’Amérique ne devrait pas être dans ses armes de destruction massive mais dans sa capacité de sauver et de promouvoir la vie humaine. A cause des premières, les gens vous craindront et vous haïront, pour la dernière ils vous respecteront et vous admireront.

Aujourd’hui les peuples d’Ouganda et des pays voisins sont confrontés à un nouveau et horrifique danger qui dépasse les jours les plus sombres du colonialisme européen. Ce n’est plus un secret que ce danger vient de la nation la plus puissante du monde et qu’il menace l’existence-même des peuples de l’Afrique sub-saharienne. Des milliers d’Africains sont tués tous les jours dans des guerres par procuration (téléguidées) planifiées, financées et fournies en armes par une clique de conspirateurs étrangers qui en tirent profit en vendant des armes et en pillant des ressources naturelles de l’Afrique. Le Zaïre, le Liberia, la Somalie et maintenant l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi sont de parfaits exemples. Beaucoup d’autres sont en train de mourir de maladies importées de l’étranger qui sont attribuées à d’imaginaires « singes verts ». Des armes et d’autres moyens de destruction massive avec lesquels on est en train de décimer la population africaine sont fournis sous le nom d’assistance au développement ou d’aide caritative.

La clique de conspirateurs utilise les ONG et les média pour contrôler et déformer l’information concernant le sort des Africains. Cette propagande néo-Nazie est de loin plus dangereuse que celle de Joseph Goebbels. Ils provoquent des guerres, installent des régimes marionnettes et soutiennent des dictateurs brutaux, corrompus qui reçoivent les ordres de leurs maîtres étrangers. Ces régimes ont pour principal devoir de maîtriser et contrôler les nationaux qui résistent à la subjugation étrangère.

L’AGRESSION DES E.U.

Le désir des E.U. de dévorer l’Afrique fut expliqué le mieux par feu le Secrétaire d’Etat au Commerce des E.U., Ron Brown, lors de sa visite en Ouganda. Il dit à son auditoire au cours d’un banquet:

« Depuis plusieurs années les affaires Africaines ont été dominées par les Européens alors que l’Amérique n’a que 17% de ce marcheé. Nous sommes maintenant déterminés à renverser ça et à prendre la part du lion ».

Toute personne qui se souvient du colonialisme sait que l’exploitation économique de l’Afrique était son principal objectif. Des administrations politiques étaient mises sur pied dans le but de défendre leur programme économique à l’étranger. Ils n’ont plus besoin d’envoyer des dirigeants coloniaux. Ils utilisent plutôt leurs pantins locaux , à savoir : des Mobutu, Siad Barre, Museveni, Kagame, Buyoya, Rawlings etc.. Il mettent en place des régimes fantoches, entraînent leurs assassins de soldats à la brutalité moderne pour qu’ils puissent efficacement protéger les pilleurs et les exploiteurs étrangers contre le mécontentement et la colère des autochtones.

C’est regrettable qu’il y ait certains noirs Américains comme le regretté Ron Brown qui tiennent le même langage sans réfléchir. Ils devraient être plus sensibles au fait que l’esclavage était le produit de l’exploitation Européenne de l’Afrique. Comment est-ce qu’un petit-fils d’un esclave Africain en Amérique, qui a récemment acquis une bonne place dans sa société peut-il envier l’exploitation européenne de l’Afrique au point de souhaiter que l’Amérique fasse la même chose à l’Afrique ? Ceci est aussi absurde qu’abominable. Je ne crois pas qu’un juif d’Amérique serait à ce point insensible et insouciant dans ses réflexions sur Israël, quelque prestigieux que soit le poste qu’on lui ait offert. Mais Abraham Lincoln a dit: « tout comme je n’aimerais pas être esclave, je ne garderai pas d’esclave ».

C’est très troublant de voir que la plus grande démocratie du monde est en train de concocter des conflits en Afrique et en même temps se prétendre pacificatrice. Les Etats-Unis sont les principaux fournisseurs d’armes à l’Ouganda en vue de leur utilisation dans la région des Grands Lacs. Des militaires Américains sont stationnés à l’ancien aéroport d’Entebbe, à Nakasongola, Kabamba, Ssingo, Nkozi, aux îles Ssese et à d’autres endroits instables, entraînant des insurgés régionaux. L’année dernière, les gazettes Africa Analysis et UDC Newsletter reportaient que des officiers Américains étaient en train de mener un programme d’entraînement baptisé Groupe d’Entraînement Mobile -Mobile Training Team (MTT)-. Très probablement, cela était un signe précurseur de l’invasion du Zaïre.

L’empiétement militaire des E.U. a grandement contribué à l’amplification des problèmes en Afrique de l’Est. Une lettre du Secrétaire d’Etat à la Défense des E.U. William Perry, à Paul Kagame du Rwanda le 7 août 1995, stipulait:

« Je suis content des progrès que vous avez accomplis et je suis particulièrement heureux que les Etas-Unis aient pu jouer un rôle dans cette reconstruction. Lors de notre rencontre en août et encore lorsque vous m’avez rendu visite en décembre dernier, j’ai dit que je ferais ce je pourrais pour vous aider. Vous m’avez demandé de vous prêter assistance afin que vous puissiez gagner le soutien au sein de mon gouvernement dans le but de lever l’embargo sur les armes qui avait été si justement appliqué au régime meurtrier que vous avez chassé et qui était encore en vigueur de façon absurde contre les libérateurs de votre pays. Comme votre Chargé vous en a informé. C’est ce que j’ai fait….

J’ai dit que je comprenais et appuyais votre demande de formation afin d’aider à la professionnalisation et la réduction en nombre de votre armée. La formation de vos soldats à Newport et bientôt à Kigali en ce qui concerne le rôle des militaires dans des sociétés civiles constitue une première étape importante.

Je suis entièrement d’accord avec la demande de l’Ambassadeur David Rawson d’une formation dans les domaines tels que le renseignement, les méthodes anti-insurrection, l’art d’être chef, la logistique, la gestion et l’administration. J’ai l’intention de me consacrer au démarrage de cette formation aussi tôt que possible. L’étape suivante logique de cette formation serait une série d’exercices interarmes et c’est ce que je poursuivrai avec le Général Joulwan au moment approprié. »

Le 6 nov. 1995, M. Perry, écrivait une autre lettre à Kagame et affirmait:

« Au cours de plusieurs mois qui viennent de s’écouler, nous avons travaillé beaucoup avec nos collègues aussi bien de l’Exécutif que du Congrès sur la reprise du programme formel de l’IMET l’année prochaine. Je suis confiant que les officiers et soldats Rwandais vont apprécier les fruits de cette formation formelle aux côtés des soldats Américains dans des écoles militaires des E.U. l’année prochaine. Nous nous sommes également arrangés pour que notre Commandement Européen vous offre une Formation en Exercices interarmes Conjoints (Joint Combined Exercise for Training -JCET-) pour l’année prochaine au Rwanda. »

A coup sûr, l’assistance militaire des E.U. au Rwanda a grandement accru ses capacités de participer à une invasion coalisée des Tutsis contre le Zaïre. Plusieurs sources ont confirmé que l’armée Américaine est très active dans l’invasion du Zaïre et dans l’extermination des réfugiés Rwandais à l’intérieur du Zaïre. Des satellites et des avions militaires Américains sillonnent la région, localisant les endroits où les réfugiés se cacheraient. Ils relayent les informations aux troupes sur le terrain qui avancent et les massacrent. Ils utilisent les mêmes méthodes pour aider les rebelles à mettre en déroute l’armée Zaïroise.

M. Harry Johnston, Membre du Congrès, est le défenseur de premier rang de l’hégémonie Tutsie en Afrique. Pendant qu’il présidait le Sous-Comité pour l’Afrique le 4 mai 1994, il ordonna à ceux qui témoignaient de ne pas mentionner le nom Ouganda pendant une audition sur le Rwanda. Comment pouvait-on débattre de la crise du Rwanda sans parler de l’Ouganda qui fournissait la base arrière et tout le soutien aux envahisseurs du FPR ? Il n’y a pas meilleure preuve de dissimulation de la vérité. Durant sa visite au Rwanda en septembre 1996, le Membre du Congrès Johnston plaida en faveur de la politique visant à forcer les réfugiés à rentrer au Rwanda. Cela va totalement à l’encontre de la Convention de Genève et des lois internationales régissant le traitement des réfugiés. Il stipula :

« CESSEZ DE LES NOURRIR, DEMENAGEZ VOS DISPOSITIFS D’AIDE ALIMENTAIRE ET INSTALLEZ-LES A L’INTERIEUR DES FRONTIERES, ESSAYEZ OBTENIR QUE L’ARMEE RWANDAISE ET TANZANIENNE IMPOSENT LA DISCIPLINE, QU’ UNE FORCE DE SECURITE ESCORTE PERSONNELLEMENT LES REFUGIES ET LEUR FASSENT PASSER LA FRONTIERE ET LES RAMENE AUX CENTRES DE DISTRIBUTION DE NOURRITURE. »

Le cynisme barbare et le manque de sensibilité de M. Johnston, Membre du Congrès, sont une diffamation de la pensée civilisée. Ils sont vraiment révoltants et soulèvent la nausée, pour ne pas dire plus.

Manifestement, l’invasion du Zaïre aura eu ça comme résultat et il y eut pire encore. Des milliers de réfugiés furent massacrés dans les camps. Tous les autres furent réquisitionnés et ramenés de force au Rwanda où des milliers ont péri dans des fours crématoires! Encore une fois ce fait macabre fut dissimulé par les E.U. et d’autres autorités responsables. Mais quelle sorte d’aberration est-ce donc ça?

LE ROLE DE L’OUGANDA

Sous Museveni, l’Ouganda est devenu le quartier général d’une sinistre conspiration militaire des E.U. et de la Grande-Bretagne pour piller la région. Museveni est assuré de leur soutien pour poursuivre ses ambitions tribales aussi longtemps qu’il met en application le programme Anglo-Américain. La première phase en fut de ramener en Ouganda les Asiatiques de nationalité britannique afin de constituer une classe marchande; système qui tire son origine du colonialisme britannique. La Banque Mondiale et le FMI ont augmenté les crédits nécessaires à l’achat d’armes et à la mise sur pied d’une grande armée en vue des expéditions militaires sous les ordres des maîtres Américains et Britanniques. En conséquence, la Banque Mondiale (IDA) a jusqu’à présent donné à Museveni 1.8 milliards de dollars qui financèrent ces guerres parce qu’il n’y a rien d’autre qu’on puisse montrer à quoi cette somme aurait servi. Des camps d’entraînement furent créés en Ouganda pour des rebelles provenant du Rwanda, du Burundi, du Zaïre, du Soudan et du Kenya en vue d’une invasion définitive de leurs pays respectifs. Les E.U.forment leurs officiers dans le cadre du programme IMET.

DES RAPPORTS ECONOMIQUES BIDONS

Une campagne à la « blitzkrieg » Nazi (guerre éclair) a été lancé pour brosser un tableau lustré du régime de Museveni. On fabrique des rapports bidons qui ne contiennent aucune vérité de quelque nature que ce soit sur les conditions de l’économies du pays. On prétend que l’économie de l’Ouganda sous Museveni s’accroît avec un taux annuel de presque 10%. Ces escrocs internationaux ne donnent jamais au public une répartition des différents secteurs économiques dont les totaux sont trop révélateurs de la vraie situation.

La vérité en la matière est que l’économie de l’Ouganda a été détruite par le régime de Museveni et ils(ces escrocs) le savent. Les seules choses qui soient en hausse sont: le CHOMAGE, la PAUVRETE, la DETTE EXTERIEURE, la CORRUPTION, la CUPIDITE, l’AGRESSION REGIONALE, l’ANALPHABETISME et les MALADIES mais ils s’en fichent. La plupart des agriculteurs ruraux qui contribuent pour 80% du PNB souffrent financièrement et sont des victimes constantes du détournement (des fonds). Au lieu d’être les payés en liquide pour leurs produits agricoles, ils reçoivent des « billets à ordre » qui ne sont jamais remboursées. Il y a quatre ans le régime se ventait de promouvoir la vanille comme nouvelle denrée allait accroître le pouvoir d’achat des agriculteurs. La compagnie McCormick Co. de Baltimore, région de MD.(Maryland), a conclu le contrat pour acheter toute la vanille d’Ouganda. Un planteur très important du district du Kyaggwe fut interviewé par un journaliste de la TV suisse. Il se plaignit de ce que les recettes obtenues des acheteurs étrangers n’atteignent pas les agriculteurs, et accusa les agents du gouvernement de les détourner.

Le revenu global est tellement bas que 80% des dépenses du gouvernement sont couverts par les emprunts à l’extérieur. Si l’économie de l’Ouganda se portait si bien(une croissance de 10% selon ces menteurs), pourquoi le régime devrait-il quémander de l’aide et des prêts pour survivre ?

VOICI DES INDICATEURS ECONOMIQUES REELS

Quand Museveni prit le pouvoir par la force en 1986, la dette extérieure n’était que de 500 millions de dollars. Aujourd’hui elle est de 3.7 milliards de dollars et elle est en augmentation. Les 186 millions de dollars d’intérêts à rembourser dépassent les 118 millions de dollars de revenu total des exportations.

Il s’est produit un changement spectaculaire sur le compte de transfert de devises. La fuite des devises dont le pays a besoin s’est accrue allant de 140 millions en 1987 à 971 millions de dollars en 1997. Ce changement spectaculaire est grandement attribué aux Asiatiques britanniques, à la suppression du contrôle des changes, à la libéralisation des exportations et des importations.

Le revenu national net a atteint une moyenne de moins 47 millions de dollars pendant la durée du pouvoir de Museveni.

La Balance des Paiements est toujours dans le rouge. Elle a baissé de moins 101millions de dollars en 1987 à moins 130 millions de dollars en 1997. Les recettes des exportations dont le café compte pour 80% ont continué à baisser chaque année depuis 1986. Le café à lui tout seul a chuté de 394 millions en 1986 à 98 millions de dollars en 1993 et la situation ne s’est pas rétablie tant que ça jusqu’à présent. Cela revient à une baisse de revenu de 75% pour presque 80% de la population.

Le niveau de vie a baissé d’une manière significative. En 1986 le revenu par tête d’habitant était en Ouganda de 500 dollars. Aujourd’hui il est de 100 dollars et il continue de baisser. En 1986 l’Ouganda était au 26ème rang des pays les plus pauvres du monde. Aujourd’hui il se classe 3ème.

Il y a dix ans, l’espérance de Vie était de 52 ans. Aujourd’hui il est de 36 ans.

L’Ouganda est le 5ème pays le plus corrompu du monde. Toutes les sociétés et coopératives, propriété du gouvernement ou contrôlé par lui, ou sont tombées en banqueroute, ou n’ont enregistré aucun bénéfice. Le patron de la Banque Commerciale Ougandaise (UCB), Ezra Surumana a été révoqué mais pas arrêté après qu’il ait détourné 5 milliards de shillings.

Il n’y a pas de médicaments dans les hôpitaux publics. Environ 80% d’enfants en âge de scolarité ne vont pas à l’école. La majorité des gens portent des vêtements achetés en seconde main. Plus de la moitié de la population n’a plus deux repas par jour. Même un seul repas est trop léger pour en être un. Un fonctionnaire ougandais haut placé disait récemment qu’environ 90% du budget total est consacré à l’armée et à l’espionnage. Les services essentiels tels que l’éducation, la santé, l’agriculture, la sécurité sociale etc.. ne font l’objet d’aucune préoccupation pour le régime. Malheur aux gens auxquels des missionnaires ou des ONG de bon cœur ne peuvent pas rendre des services essentiels.

Une formule de la Banque Mondiale sur la DETTE MULTILATERALE fixe un TAUX-DU-SERVICE-DE-LA-DETTE-A-L’EXPORTATION (DEPT-SERVICE-TO-EXPORT RATIO), calculé sur base de valeur actuelle appliquée à la période 1992-2031, comme canevas pour déterminer la gravité des problèmes de la dette. La Banque suggère un taux de référence de 200% comme plafond d’un niveau acceptable du service de la dette. Le taux de l’Ouganda est dans les 700%. La dette extérieure est présentement de 60% du PNB.

Une note interne de la Banque Mondiale du 1er avril 1992 lançait un avertissement :

« L’évolution fiscale et monétaire au cours de la première moitié de l’année fiscale 1991/92 a de nouveau démontré l’étendue des faiblesses structurelles de l’économie ougandaise. Une petite et étroite base de revenus doublée d’une grande dépendance à une imprévisible aide extérieure pour des fins budgétaires, et un système financier superficiel créent une grande possibilité d’instabilité financière due au système fiscal. Dans le secteur extérieur, une étroite gamme d’exportations, un grand manque de ressources et le poids paralysant de la dette restreignent la disponibilité et la prévisibilité du flux des devises étrangères. De sérieux efforts sont nécessaires pour résoudre le problème fiscal et corriger les grands et insoutenables déficit fiscaux, si on ne veut pas saper les objectifs de croissance et de stabilisation. »

En février 1997, la mauvaise gestion financière de l’Ouganda était décrite par la Banque Mondiale comme étant en partie due à « un faible système bancaire empoisonné par l’endettement intérieur, des pratiques de gestion inadéquates et une surveillance inefficace. Voilà ce que M. Clinton a venté comme étant « modèle de réforme économique et sociale » que toute l’Afrique devrait imiter.

Comment alors toute personne douée d’intelligence, sans parler des dirigeants occidentaux et de leurs experts de la Banque Mondiale et du FMI, peut-elle dire au monde ce qu’ils reconnaissent comme étant FAUX : que l’économie de l’Ouganda est en croissance ? Toute cette mascarade a pour objet de soigner sur papier les apparences de leurs marionnettes pour qu’ils puissent justifier le déversement de plus de 1.8 milliards de dollars en Ouganda pour financer des guerres régionales.

Museveni est comme Hitler sous beaucoup d’aspects à l’exception de la couleur. Hitler n’était pas Allemand, mais Autrichien. De même, Museveni n’est pas Ougandais mais un Tutsi du Rwanda qui est venu comme réfugié avec sa mère. Hitler attaqua les pays l’un après l’autre. Il mit au point son plan d’attaque de la Russie pendant qu’il négociait des TRAITES DE PAIX avec ses futures victimes. Le Premier Ministre Britannique, Neville Chamberlain, crut naïvement qu’il pouvait conclure la paix avec Hitler par de simples négociations. Hitler préparait son plan d’attaquer la Grande-Bretagne pendant qu’il endormait Chamberlain avec des négociations de paix. Museveni est en train de faire exactement la même chose.

Les Européens se sont mobilisés et ont combattu Hitler. Quand est-ce que les Africains vont se réveiller et faire de même ? Malheureusement, beaucoup de pays africains sont endormis et ne peuvent pas se défendre. Museveni doit remercier le ciel pour lui avoir donné des voisins dont l’instinct d’auto-défense est rabougri.

RWANDA

Beaucoup de gens dans le monde ont lu et regardé avec horreur les images d’hommes, de femmes et d’enfants massacrés au Rwanda. Les gens ont crié, de dégoût. Au lieu de continuer à gérer leurs pays, pourquoi, se demandent-ils, ces Africains sont-ils occupés à se massacrer les uns les autres ? Peu de personnes en effet ne se posent jamais la question de savoir si tout ceci relève d’une difformité biologique intrinsèque de l’homme africain ou si c’est quelque chose imposé de l’extérieur.

Les propagandistes américains, tels que, Roger Winters et Allison DeForge, ont fait beaucoup de tapage (médiatique) pour cacher le fait que les Tutsis de l’armée ougandaise envahirent le Rwanda depuis le 1er octobre 1990, et massacrèrent plus de 40.000 civils Hutus innocents bien avant le 6 avril 1994. Le gouvernement des E.U. en tant que partenaire dans ce crime usa de son énorme influence sur les média, sur l’O.N.U., la Banque Mondiale et d’autres organisations pour déformer et dissimuler la vérité.

Le gouvernement des E.U. colla odieusement sur les victimes d’une invasion l’étiquette de meurtriers. Les ambassades des E.U. reçurent des instructions de ne pas accorder de visas aux Hutus. Les E.U. essayèrent de contraindre toutes les nations à suivre la politique américaine de rejet des Hutus. L’Amérique mit en avant une politique suivant laquelle aucun forum dans le monde ne devait écouter leur version des faits de peur que la vérité n’éclate de façon embarrassante. Vous savez tous que la démocratie américaine exige qu’on écoute les deux parties avant de prononcer un jugement. Cela est-il vrai pour seulement un nombre restreint de privilégiés?

Le mensonge et la dissimulation ont atteint une dimension terrifiante. Le monde a été manipulé pour qu’il croit que les tueries n’ont débuté que le 6 avril 1994. Durant trois ans les Hutus furent tués par les envahisseurs Tutsis pendant que le monde n’en soufflait mot. Le 6 avril 1994, les conspirateurs tuèrent le Président Habyarimana et la masse (populaire) répliqua par la colère et le désespoir en tuant ceux qui étaient identifiés comme des ennemis. Je ne pardonne pas le massacre de gens innocents, mais je condamne fortement le fait d’envahir des nations souveraines. En même temps je comprends comment des gens de quelque endroit que ce soit puissent réagir et souvent réagissent effectivement lorsqu’ils sont placés dans des situations similaires.

C’est hypocrite d’éluder le fait que le Rwanda fut envahi par des Tutsis, aidés par l’Ouganda, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. C’est hypocrite et séditieux de la part des dirigeants du monde d’avoir minimisé pareille invasion criminelle d’une nation souveraine pendant des années sans l’arrêter et sans punir ceux qui la perpétuaient. Le même crime des mêmes criminels est en train de se dérouler au Zaïre et tout ce qu’on entend c’est bravo, bravo. Le peuple rwandais fut bêtement trahi par la Belgique, les USA., l’O.N.U. et d’autres dont il attendait, sinon du secours contre les envahisseurs, du moins un jugement impartial et équilibré. Tout d’un coup, son chef était soufflé dans une explosion le 6 avril 1994, suite à une action combinée du FPR et d’instigateurs étrangers. C’est à cette suite d’événements, et plus encore à ceux qui les ont initiés qu’on doit imputer le carnage humain qui démarra le 1er octobre 1990 et qui continue encore aujourd’hui. Pourquoi ne condamne-t-on pas les envahisseurs Tutsis et leurs bienfaiteurs étrangers, c’est-à-dire l’Ouganda, les Usa et le Royaume-Uni qui ont créé la situation qui causa la mort de tant de personnes de part et d’autre de la ligne de démarcation ethnique ?

La réaction violente n’est pas chose nouvelle chez l’homme. L’Histoire nous apprend que dans l’année 70 après J.C. une partie du peuple juif se révolta contre l’impérialisme romain. Les Romains réagirent en incendiant Jérusalem, ils détruisirent le temple et chassèrent les Juifs de la ville.

La Révolution Française était une réaction contre l’injustice à propos du pain et des milliers d’aristocrates furent massacrés surtout par des paysannes enragées et affamées.

Après que les Japonais eurent bombardé Pearl Harbour le 7 décembre 1941, le gouvernement des E.U. réagit en rassemblant les Américains d’ascendance japonaise et en les jetant dans des camps de concentration.

Après l’assassinat de Dr. Martin Luther King Jr., en 1968, les noirs Américains réagirent en incendiant des cités. Les Hutus n’étaient impliqués dans aucun des cas précités. Ces événements eurent lieu bien avant 1994. S’il y a une chose qu’on peut leur reprocher, c’est que les Hutus ont appris cette leçon des sociétés occidentales.

DES FOURS CREMATOIRES

Un journaliste britannique, Nick Gordon, a fait des enquêtes et a rapporté que le régime du FPR a construit des fours crématoires au Bugesera, à Ruhengeri, Byumba, Ki bungo, Nyungwe et autres endroits où des milliers de Hutus sont tués chaque jour et leur corps sont brûlés dans le cadre du programme baptisé « TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE MAIN-D’ŒUVRE » pendant que les responsables des E.U. détournent les yeux. Le régime Tutsi est en train de perpétrer un génocide au Rwanda dans le but de réduire la population Hutu et la ramener à un « niveau gérable ». A Gabiro, l’un des centres crématoires à l’instar d’Auschwitz, Nick rapporte que entre 1000 et 2000 Hutus sont incinérés chaque jour et leurs cendres sont répandues dans les champs à l’aide de tracteur. On rapporte aussi que l’armée américaine a établi une base adjacente au centre crématoire de Bugesera. Il est dès lors impossible que les GIS n’entendent pas les grands gémissements qui chaque jour s’élèvent de l’autre côté de la clôture; ils ne peuvent pas non plus s’empêcher de sentir l’odeur infecte de la chair entrain de brûler.

BURUNDI

La lutte pour la liberté, la justice et la démocratie au Burundi est pavée d’épisodes macabres qui sont aussi chagrinants que cruels. Le Burundi est dirigé par une brutale oligarchie de Tutsi/Hima qui ne constituent que 14% de la population. La majorité Hutue est opprimée et privée de sa dignité humaine. Elle est exclue des postes dans le gouvernement, l’armée, déniée de toute chance dans l’éducation et dans la hiérarchie ecclésiastique. Conséquence de ce criant APARTHEID: 99.9% de l’armée sont Tutsis. Le Burundi est à 70% catholique et 20% protestant, cependant le clergé et toute la direction dans chacune des deux confessions est à plus de 90% dominée par les Tutsis.

Le Prof. René Lamarchand de l’Université de Floride a rassemblé des documents sur le pogrom chronique des Tutsis contre les Hutus au Burundi. Dans son livre , BURUNDI: L’ETHNOCIDE AS DISCOURS AND PRATIQUE( BURUNDI: L’ETHNOCIDE EN TANT QUE DISCOURS ET PRATIQUE), Cambridge Univ. Press, 1994, il révèle:

« Dans l’armée et dans le service public plus de 5.000 Hutus qui ont fait des études furent massacrés en 1965. En 1972, plus de 300.000 Hutus furent tués et autant fuirent le pays. En 1988, environ 5.000 Hutus furent tués. En 1991 un nombre estimé à 5.000 Hutus furent tués rien que dans la ville de Bujumbura. De 1993 à cette date, plus de 200.000 Hutus ont été tués. »

En 1972, La Commission de Juristes Internationaux mena des enquêtes et le Conseil de Sécurité des Nations Unies affirma qu’en effet les Tutsis du Burundi avaient commis le génocide contre les Hutus. Cependant ni l’O.N.U. ni aucun autre organe ne prirent des mesures.

Suite à une conjugaison de pressions, le Burundi élit démocratiquement un Président Hutu M. Ndadaye, le 1er juin 1993. Les Tutsis se sentirent offensés par ce changement du pays vers la démocratie. En conséquence ils assassinèrent le Président Ndadaye le 23 octobre 1993, sapèrent systématiquement le gouvernement élu et remirent le pays sous le pouvoir militaire Tutsi. Pendant toute cette période de sape de la frêle démocratie, les Tutsis bénéficièrent d’une aide substantielle de Museveni et des Etats-Unis.

FORUM DE LA POLITIQUE ENVERS LE BURUNDI

Un groupe de chauvins Américains a été formé à Washington pour coordonner l’engagement américain dans le sabotage de la frêle démocratie au Burundi. Ses membres se réunissent une fois par mois dans les locaux de la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale(Carnegie Endowment for International Peace) pour passer en revue l’évolution de leurs activités et fixer de nouveaux objectifs. Ce forum est financé par le gouvernement des E.U. et comprend des personnalités du Départ. D’Etat, de l’U.S.A.I.D., des Services Secrets de la Défense, de la CIA, de la Banque Mondiale, et d’un nombre d’ONG qui ont des contrats avec des agences du gouvernement des E.U. dans des activités diverses. Ce forum est présidé par un faucon appartenant à une ONG à financement britannique appelé « SEARCH FOR COMMON GROUND »( RECHERCHE DE TERRAIN D’ENTENTE) qui a coordonné plusieurs programmes générateurs de crises. Il est surprenant de constater que ce groupe ne compte pas dans son personnel des membres venant du Capitole.

Buyoya, chef de la nouvelle junte Tutsi, est bien vu par les E.U. Il reçut des fonds de l’U.S.A.I.D. pour faire capoter le gouvernement élu du Burundi. Il fut plusieurs fois invité aux sessions du forum et reste en étroite consultation avec lui, envoie ses agents à ses réunions, avec mission de les mettre au courant des derniers événements et de ramener de nouvelles instructions. En juin 1996, Buyoya rencontra Suzan Rice du Conseil National de Sécurité à la Maison Blanche qui l’aurait assuré du soutien de l’Amérique dans son intention de prendre le pouvoir au Burundi le mois après. Ceci était également confirmé à Bujumbura lors d’un briefing que Buyoya donna à ses officiers, déclarant qu’il avait été assuré du soutien des E.U. pour leur projeté de coup d’Etat. Cette organisation vient récemment de changer sa dénomination pour s’appeler: « FORUM DE LA POLITIQUE DES GRANDS LACS ».

PERSECUTION DE L’EGLISE CATHOLIQUE

Les Tutsis Rwandais se souviennent avec mépris du Missionnaire catholique suisse , le Père Perraudin des P.B., qui prêcha la JUSTICE SOCIALE à la population Hutue opprimée. Il encouragea Kayibanda à prendre le flambeau de la lutte du peuple Hutu pour les droits de l’homme et les droits civils. Cette lutte culmina dans la révolution de 1959/60 qui renversa la monarchie tutsi répressive et établit, pour la première fois, le pouvoir de la majorité. Le massacre de la hiérarchie catholique au Rwanda et la persécution de l’Eglise par le FPR qui s’en suivit sont très probablement en rapport avec le fait que cette dernière avait été le fer de lance de l’émancipation des Hutus opprimés.

L’Eglise catholique du Burundi a eu, elle aussi, sa part de persécutions. Les missionnaires qui prêchent et mettent en pratique la justice sociale de même que les religieux Hutus se sont exposés à des persécutions. L’Archevêque du Burundi fut tué par des militaires en 1996 pour son impartialité. La plupart des Hutus et de religieux Tutsis modérés ont été torturés tandis que d’autres ont pris le chemin de l’exil.

Aussitôt que les envahisseurs Tutsis arrivèrent à Bukavu, au Zaïre, l’Evêque catholique de ce diocèse compta parmi leurs premières victimes. Il fut décapité en même temps que neuf autres autorités ecclésiastiques. Les tueurs disparurent emportant avec eux la tête de l’Evêque! Est-ce à dessein que partout où les Tutsis prennent le pouvoir, la tête de l’Eglise catholique est persécutée?

LE SOUDAN

Les troupes de Museveni envahirent le Rwanda le 1er octobre 1990. Lui et sa clique de comploteurs étrangers réclamaient des négociations de paix chaque fois qu’ils avaient besoin de gagner du temps pour regrouper et ravitailler à nouveau leurs troupes. Après en avoir fini avec le Rwanda en Juin 1994, leur logisticien en chef et propagandiste, Roger Winters du COMITE DES E.U. POUR LES REFUGIES (organisation pseudonyme) déclara: « maintenant que le Rwanda est stabilisé, je vais tourner mon attention sur le Soudan ». Dans l’espace de quelques mois, l’Ouganda attaqua le Soudan et les media occidentaux dans leur jubilation rapportèrent que les envahisseurs prendraient bientôt Juba. Malheureusement pour eux, le Soudan n’est pas le Rwanda. Les envahisseurs se heurtèrent à une défense redoutable de la part de l’armée soudanaise. Ici encore la clique réclama des négociations de paix qui se tinrent au Kenya, au Nigeria, au Malawi, en Libye et en Iran. Chaque accord fut suivi par la reprise des attaques militaires par l’Ouganda qui ne donnait pas à ces accords plus de valeur que le papier sur lequel ils étaient écrits.

AFRICA ANALYSIS du mois d’août 1996 et UDC NEWSLETTER de septembre 1996 décrivent le rôle de l’Amérique dans l’invasion du Soudan. Et puis Le Washington Post a apporté plus de précision à l’histoire en citant certains responsables des E.U. qui ont avoué qu’ils finançaient et armaient l’Ouganda, l’Ethiopie, l’Erythrée et l’Egypte, dans le but de renverser le régime de Khartoum. La guerre téléguidée américaine au Soudan continue, causant la mort de nombreux Africains.

LA LUTTE POUR LA PAIX ET LA JUSTICE

La lutte pour la paix et la justice en Afrique est confrontée à un nouveau et implacable défit. Nous ne devrions pas nous laisser intimider par l’énormité de cette obscurité satanique de l’injustice et du mensonge qui planent aujourd’hui sur l’Afrique. En dépit de leur aveuglante obscurité, ils ne peuvent pas éteindre la lueur incandescente d’une bougie. Imaginez-vous, si beaucoup d’entre nous allument plusieurs bougies de la paix et de la justice. Nous chasserons cette obscurité satanique des guerres téléguidées, de l’injustice, de la répression et du mensonge. Plus que jamais, les militants de base doivent combattre les mauvais dirigeants et leurs hérauts qui répandent la souffrance humaine. Le triomphe du mal est moins le fruit de sa force inhérente que de la lamentable passivité de la grande majorité des gens. Comme Gandhi l’a dit: « dans l’avenir, les gens ne nous jugerons pas par la foi que nous professons ni l’étiquette que nous portons ni les slogans que nous crions, mais par notre travail, notre assiduité, notre sacrifice, notre honnêteté et notre pureté de caractère. »

Le peuple américain a un devoir particulier d’insuffler la finalité morale, l’éthique et les valeurs qui font défaut dans la politique étrangère de leur gouvernement, singulièrement à l’égard de l’Afrique. Le fait que l’Afrique fut manifestement omise : du dernier débat présidentiel, du discours d’Inauguration (i.e. Investiture du Président des E.U.) et de celui de l’Etat de l’Union, prouve que les militants de base ont encore du pain sur la planche.

Si vos dirigeants vous ont trompés, c’est parce que vous-mêmes vous vous êtes laissés tromper. Le problème n’est pas dans les faits qui sont disponibles. Le problème est que des leçons claires et honnêtes n’ont pas été tirées de ces faits. Si l’Amérique continue d’esquiver les problèmes d’injustice, de massacres collectifs, de guerres téléguidées et d’exploitation économique perpétués par vos dirigeants, c’est toute la nation qui sera condamnée. Oui, c’est à juste titre qu’il faut condamner certains impérialistes et colonialistes pour une partie de la misère de l’Afrique. Ce ne sont pas les démocraties occidentales devraient tromper et entraîner les nations africaines dans une mauvaise et criminelle conduite.

Les dirigeants africains partagent aussi cette condamnation. Ils n’ont pas réussi à identifier leurs véritables ennemis, à connaître leur propre appartenance, à définir leurs propres intérêts, à fixer leurs objectifs et à les poursuivre avec et pour leur propre peuple. Ils savent que les Européens sont venus en Afrique pour servir leurs propres intérêts. Cet objectif n’a jamais changé au fil des années. Pour se disputer il faut être deux. Les dirigeants africains auraient du et pu parer contre toute tentation diabolique. Pourquoi ne le font-ils donc pas ?

L’Afrique est surtout dirigée par des scélérats et des meurtriers avides du pouvoir, cupides et corrompus. Ils président aux destinées des nations de paille complètement minées de l’intérieur par des ennemis qu’ils glorifient et dont ils chérissent l’amitié. L’incapacité du Zaïre de défendre l’intégrité de son territoire confronté à une invasion constitue un exemple classique de politique intérieure, étrangère, économique et sociale qui n’est autre chose qu’un immense champ de ruines, jonché de dirigeants stupides, cupides et corrompus qui ne savent qu’exécuter les ordres de leurs maîtres étrangers. Beaucoup de régimes africains sont de cette espèce. Ainsi, le monde les considère comme des esclaves et des chiens obséquieux qui , avec reconnaissance , lèchent les mains qui viennent de les frapper.

Les gens épris de paix ici comme en Afrique doivent travailler main dans la main pour promouvoir la paix. Nous devons défier les instigateurs de l’injustice et de la destruction quelqu’importantes que soient les fonctions temporelles qu’ils occupent. Nous ne devrions jamais oublier que le but de notre lutte est notre existence même. L’unique ennemi que nous devons garder à l’œil est et reste la puissance qui est en train de nous voler notre existence et détruire nos pays.

Les peuples d’Afrique sont en train de se battre pour leur droit d’être Africains dans leur Afrique avec tout ce dont Dieu les a doté. Le domaine du DROIT ne concerne pas une simple réglementation des biens matériels, mais aussi les valeurs spirituels , telles que l’amour, la loyauté et la liberté pour autant que ces valeurs prennent forme dans un monde spatio-temporel.

Nous ne pouvons pas demander à Dieu de faire des miracles pendant que nous ignorons les moyens naturels d’influer sur le changement dont nous disposons maintenant. Mgr. Moses Coady du Canada, champion de la justice sociale, a écrit: « la charité et la justice trouvent leur fondement dans la religion. C’est le concept spirituel de la vie qui donne de l’enthousiasme au combat pour la démocratie et la liberté ». Il croyait profondément que : « la justice sociale va éliminer l’injustice et l’exploitation économique ».

Ce n’est pas suffisant de tendre une main secourable à nos semblables en temps de crise. C’est surtout en restant en accord avec la dignité humaine qu’on devrait donner la chance aux gens de vivre en paix, d’élever leurs enfants, de prier leur Dieu, de bâtir leur vie comme ils l’entendent dans leur propre pays en tant que maîtres de leur propre destin. Voilà la charité dans le vrai sens du terme.

Que les gens le sachent : fomenter des guerres en Afrique sub-saharienne est intrinsèquement mauvais, moralement répugnant et criminel. L’Amérique ne peut pas prétendre soutenir la démocratie et les droits de l’homme en Afrique, et en même temps susciter des guerres qui déchirent les pays africains, appuyer des dictateurs corrompus qui dénient aux peuples leurs droits élémentaires et leur dignité humaine. L’Amérique ne peut pas être une partie du problème et en même temps être une partie de la solution. Bien qu’il y ait un dicton qui dit: si votre derrière est assez grand, vous pouvez vous asseoir sur les deux côtés de la clôture en même temps.

Ces forces qui s’opposent à toute occasion qui s’offre aux Africains de réaliser leur démocratie économique sont véritablement leurs plus grands ennemis. L’indépendance politique et l’exercice démocratique du pouvoir en Afrique ne peuvent pas durer si elles ne sont pas fondées sur la paix, la justice, la liberté, le respect de la vie humaine et la démocratie économique éclairés par les Lois divines.