Dans une perspective culturelle et de partage d’informations, nous proposons à travers une série d’articles non pas un « cours de polémologie », mais une mise en lumière des outils qu’offre cette discipline pour mieux comprendre les événements et les situations qui marquent notre époque. Les enjeux sont multiples, divergents mais vitaux, ce qui explique la complexité de ce conflit dans cette région.
Dans un article précédent publiée début septembre 2025, nous disions en conclusion que la RDC se trouvait à la croisée des chemins. Qu’elle était coincée entre les pressions diplomatiques, les manipulations stratégiques de Kigali et la fragilité politique interne. Et donc que le pays risquait de reproduire le scénario tragique d’Arusha pour le Rwanda des années 1992-1994. Qu’en est-il en ce début octobre 2025 ?
Evaluation de Washington et Doha
En ce début d’automne 2025, il est temps d’évaluer l’état d’avancement des processus de Washington et de Doha, qui avaient suscité l’espoir de voir le Rwanda et la RDC signer, durant l’été, un accord de paix définitif. L’on attendait également que le gouvernement légitime de la RDC et la rébellion du M23/AFC, soutenue par Paul Kagame, s’engagent sur la même voie. Les annonces laissaient entendre que les parties en conflit parviendraient à un accord garantissant la paix et la sécurité à l’Est de la RDC, et surtout le rétablissement de l’autorité de l’État congolais dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, occupées par le M23/AFC depuis janvier 2025. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Washington
Deux mois plus tard, le processus piétine. Le Comité conjoint de surveillance réuni le 3 septembre avec l’appui des États-Unis, du Qatar, du Togo et de l’Union africaine, a dressé un constat amer : violences persistantes, retard dans la mise en œuvre et absence de gestes concrets.
Paradoxe et incompréhensions
D’abord le cessez-le-feu décrété dans ce pré-accord de paix n’a jamais été respecté. Par contre les combats continuent et même s’intensifient et le M23/AFC de Paul Kagame continue à progresser et à conquérir d’autres territoires en RDC.
Le retrait des troupes rwandaises de la RDC, annoncé dans l’accord, n’a jamais connu le moindre début d’exécution. Bien au contraire, Paul Kagame a renforcé sa présence militaire sur le sol congolais, en y envoyant de nouveaux contingents et du matériel de guerre. Cette manœuvre permet à ses supplétifs de conserver une position de force et même de poursuivre leur expansion, après la conquête du Nord et du Sud-Kivu, vers d’autres provinces.
L’administration Trump, à l’origine de ce processus présenté à l’opinion comme une “recette miracle” pour ramener la paix et la stabilité à l’Est de la RDC et dans toute la région, ne dispose désormais plus que d’effets d’annonce pour masquer l’impasse dans laquelle se trouve son initiative. Ainsi, à la fin du mois de septembre 2025, le Département d’État américain, relayé par les médias occidentaux, a proclamé à grand renfort de publicité la perspective d’un accord commercial entre le Rwanda et la RDC en octobre, censé précéder la signature d’un accord de paix définitif. Mais il n’y a pas de quoi crier victoire ni, encore moins, proclamer le retour de la paix.
Le 25 septembre, il a été annoncé que la République démocratique du Congo et le Rwanda avaient convenu de commencer à mettre en œuvre des mesures de sécurité dès octobre, dans le cadre d’un accord placé sous l’égide de Washington. Cette déclaration, faite dans un communiqué conjoint du 24 septembre, a été présentée comme une étape clé vers la mise en œuvre d’un futur accord de paix. L’arrangement, négocié lors d’une réunion à Washington les 17 et 18 septembre et révélé pour la première fois par Reuters, devrait entrer en vigueur le 1er octobre, selon ce communiqué.
Avec ce dernier développement, d’aucuns se demandent comment le gouvernement de la RDC va faire pour neutraliser un groupe armé opérant dans les zones qu’il ne contrôle plus et donc dans lesquelles ses FARDC et sa Police ont été chassées à savoir le Nord et le Sud Kivu! Pourquoi continue-t-il à s’y engager alors que c’est clairement impossible? Pourquoi on n’ose toujours pas parler de “retrait des troupes rwandaises de RDC” mais on continue à répéter la formule vide et ambiguë de “levée des mesures de sécurité”? Que pourront répliquer la RDC et les médiateurs/facilitateurs quand le régime de Paul Kagame va leur déclarer qu’en ce qui le concerne ces mesures ont été levées car elles étaient installées sur le sol rwandais comme il se doit? Raisons pour laquelle nous estimons que c’est de la poudre aux yeux au moment où les combats font rage et les troupes rwandaises élargissent leur conquête de l’Est de la RDC.
Fin septembre 2025, les réunions se succèdent à Washington, tandis que sur le terrain la situation demeure alarmante.
En ce début d’octobre, le régime de Paul Kagame a abattu ses cartes quant à l’application de l’accord signé en juin, dévoilant ses véritables intentions lors des débats du 24 septembre à Washington.
Kinshasa avait exigé du Rwanda la présentation d’un plan concret pour lever ses prétendues “mesures défensives”. Kigali a répondu que ces dispositifs se situeraient en dehors du territoire congolais, écartant ainsi toute perspective de retrait de ses troupes de la RDC, alors même que la communauté internationale, à travers la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, en avait fait une exigence claire.
Le Rwanda, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de ses négociateurs, a tenu plusieurs positions contestables :
Il a affirmé, sans fondement ni étude crédible, que les effectifs des FDLR s’élèveraient à 2.000 ou 3.000 combattants.
Il a exigé que la neutralisation des FDLR présents dans les zones occupées par le M23/AFC relève exclusivement de la RDC, sans l’appui ni du M23/AFC, ni des RDF, ce qui relève de l’absurde et de l’inapplicable.
Il a rejeté toute mention de “retrait des troupes rwandaises de la RDC”, rebaptisant cette exigence internationale en simple “levée de dispositifs défensifs”, prétendument déjà réalisée. En pratique, le retrait n’est plus à l’ordre du jour, tandis que Kinshasa demeure sous pression pour “neutraliser” les FDLR dans des zones qu’elle ne contrôle même pas.
La RDC se retrouve ainsi piégée dans une équation impossible, tandis que Washington semble cautionner la supercherie de Kigali. La médiation américaine paraît même valider cette manœuvre en lui donnant un vernis diplomatique.
Le 27 septembre, le conseiller spécial américain pour l’Afrique a présenté la position officielle des États-Unis. Celle-ci s’aligne étrangement sur les thèses de l’opposition congolaise et des tenants d’un “partage du pouvoir”, notamment au sein de la CENCO. Selon lui, le conflit actuel devrait être considéré avant tout comme “un conflit intercongolais”, appelant les forces politiques et sociales à un dialogue inclusif.
En définitive, le Rwanda sort de cette séquence la tête haute, sans assumer son rôle d’instigateur et de belligérant direct, et continue à tirer les ficelles d’un conflit dont il demeure le principal bénéficiaire.
La RDC se trouve donc coincée et déclarée responsable de la non application des principes définis dans l’accord de paix car le Rwanda continuera de clamer que “ les FDLR ne sont pas neutralisés” même ceux qui sont localisés dans les zones sous contrôle du M23/AFR et donc où les FARDC n’ont plus accès. En même temps, Paul Kagame continuera à justifier la présence de ses troupes en RDC par ces “dispositifs défensifs contre ces FDLR”; occasion de poursuivre sa conquête de toute la RDC comme le jure son AFC/M23.
Un jeu de dupes!
Début septembre 2025, le processus de Doha qui réunit en négociations le Gouvernement de la RDC et la désormais “rébellion Tutsi et congolaise” AFC/M23, mais en réalité constituée des troupes rwandaises de Paul Kagame, se concentrait encore sur deux points : un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et l’échange de prisonniers.
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupe politico-militaire AFC/M23 se sont certes entendus sur un mécanisme d’échange de prisonniers. Cela dans le cadre de la déclaration de principe signée au Qatar en juillet « en faveur d’un cessez-le-feu permanent » dans l’Est de la RDC. Mais, malgré le fait que ce mécanisme ait été salué par de nombreuses capitales occidentales et présenté comme une réelle avancée, aucun calendrier n’a été fixé pour sa mise en œuvre et de nombreux blocages demeurent.
Le 12 septembre à Doha on a annoncé que : “Kinshasa et AFC/M23 viennent de signer un mécanisme d’échange de prisonniers’’. Dans le cadre de ce mécanisme, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) agira en tant qu’intermédiaire neutre « pour faciliter l’identification, la vérification et la libération en toute sécurité des détenus des deux camps ».
Dans ce cadre il a été établi et admis un mécanisme d’échange de prisonniers. Un point qui constituait jusque-là le principal blocage au démarrage des négociations en vue d’un accord de paix.
Mais ce n’est pas un seul document qui a été établi et signé à cet effet, mais deux et sous la médiation du Qatar. En effet Kinshasa a signé avec le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) qui doit piloter ce mécanisme, et de son côté, l’AFC/M23 a fait de même avec le CICR. Autrement dit, il n’y a pas eu de document conjoint entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle.
Pure coïncidence ou manœuvre préméditée? Paul Kagame se trouvait au Qatar le même jour de la signature de ce mécanisme d’échange des prisonniers entre les FARDC et son M23/AFC !
Entretemps, le 22 septembre les combats ont repris dans l’Est de la RDC, alors qu’un nouveau cycle de négociations s’est achevé sans succès à Doha. Les FARDC, l’armée congolaise, affrontent à nouveau les combattants de l’AFC/M23 sur plusieurs fronts.
Tout cela intervient alors que les délégations du gouvernement et de l’AFC/M23 ont quitté Doha le weekend du 20 au 21 septembre 2025. Cependant, la médiation qatarienne reste confiante. Un responsable a indiqué que les discussions se poursuivent en ligne et reprendraient physiquement à Doha incessamment.
Situation politique et militaire dans la région
Juste après la signature de l’accord de Washington entre la RDC et le Rwanda en juin 2025, certains commentateurs politiques ont dit que le régime de Tshisekedi avait mis fin à la guerre qui a duré 30 ans avec un simple stylo. Que l’accord de Washington était le meilleur jamais signé. Que le M23 allait se rendre et se cantonner. Et même que Donald Trump devait recevoir Kagame et Tshisekedi pour fêter et se féliciter de ce processus. Mais où en sommes-nous trois mois après ?
Sur le terrain, les combats se poursuivent entre le M23, l’armée congolaise et les Wazalendo. Et les troupes rwandaises, sous couverture des pantins de Paul Kagame que sont les M23/AFC ne cachent pas leurs intentions.
Le 10 septembre 2025, Sultan Makenga, général major dans l’AFC M23, à Bukavu, a déclaré : ‘‘Mon prochain meeting se tiendra à Kisangani, Kalemie et Kindu’’.
Le 14 septembre, la presse a été invitée à assister à l’exhibition de plus de 7 000 nouveaux combattants du M23/AFC à Rumangabo. A cette occasion, Corneille Nangaa, le Coordinateur de l’AFC/ M23 mais qui se voit déjà en président de la RDC ou à défaut d’une République du Kivu, a prononcé un discours belliciste dans lequel il a dit que son nouvel objectif militaire était Kinshasa !
Ce pass out (cérémonie de fin de formation) affichée par l’AFC/M23 à Rumangabo est une preuve que ce mouvement politico-militaire n’a jamais eu une bonne foi sur les négociations de Doha.
Bien plus, la présence des prisonniers, d’enfants et de captifs parmi ces recrues présentées à Rumangabo démontre que la supercherie pour couvrir la présence d’une brigade avancée de l’armée rwandaise derrière cette mise en scène.
D’après le Droit International Humanitaire (Droit de la guerre ) dont le CICR est le garant, seule une petite partie des personnes intégrées dans ces rangs seraient des militaires et policiers congolais capturés à Goma et Bukavu, et donc concernés par le mécanisme d’échange de prisonniers de guerre en cours de discussion à Doha.
A Kinshasa on aura noté mi-Septembre 2025 les tensions à l’Assemblée Nationale autour des pétitions pour la destitution de son Président Vital Kamerhe, Celui-ci a fini par démissionner de son poste évitant ainsi le vote de cette motion de censure qui avait été signée par plus de 260 députés. L’éviction de Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée lui qui était et qui est encore l’allié principal du président Tshisekedi avec son Parti UNC dans la coalition au pouvoir “Union Sacrée pour la République” va certainement secouer cette coalition. Kamerhe étant en plus originaire de Bukavu au Sud Kivu occupé par le M23/AFC, ceci pourrait être politiquement exploité par les occupants armés ou politiques.
Il y a aussi la problématique de la gestion des Wazalendo par le Gouvernement. Et certains observateurs prédisent que la gestion de ces Wazalendo est une bombe à retardement aux pieds du gouvernement.
Et de se demander : comment gérer les 72 commandants autoproclamés dans les rangs des Wazalendo dans le seul Sud-Kivu?
Au Rwanda, on note des signes de radicalisation du régime dictatorial de Paul Kagame et des fois une sorte de panique ou fuite en avant propre à un régime aux abois. On note aussi des préparatifs de guerre déguisés qui s’ajoutent à la militarisation outrancière d’une pléthorique armée monoethnique du régime FPR.
Ce constat n’est pas de nature à prévoir le retour de la paix et la sécurité à l’Est de la RDC.
Les chantages diplomatiques du régime Kagame envers la France et la Belgique
Sur le plan diplomatique, le régime dictatorial de Paul Kagame poursuit sa stratégie de chantage vis-à-vis de certaines puissances européennes, en particulier la France et la Belgique.
En France, sous la présidence Macron, l’influence des lobbies pro-Kigali semble avoir pris une emprise inquiétante sur la justice et l’administration. L’illustration la plus récente est l’affaire concernant un ancien accusé du TPIR, acquitté de toutes charges, décédé récemment. Sa famille, installée en France, avait obtenu l’autorisation d’y transférer sa dépouille afin de l’inhumer à proximité des siens. Pourtant, à l’arrivée du corps, les relais du régime rwandais ont répandu de fausses accusations selon lesquelles le défunt aurait été un “génocidaire hutu” condamné par le TPIR, et qu’il ne devait donc pas être enterré sur le sol français. De manière troublante, la mairie de la commune concernée et même le diocèse catholique de la région ont cédé à ces pressions orchestrées par les lobbies liés au régime, en particulier le CPCR, organisation pilotée par Alain et Dafroza Gauthier. (Affaire Protais Z.)
La Belgique, quant à elle, apparaît encore plus vulnérable aux manœuvres de Kigali. Paul Kagame n’hésite pas à multiplier déclarations hostiles et menaces, malgré les gestes d’apaisement répétés du Royaume. Ainsi, lorsque Bruxelles a interdit la présentation d’un ouvrage critique sur le Rwanda, rédigé par le juriste et spécialiste Filip Reyntjens, Kigali a redoublé ses attaques contre la Belgique, au lieu d’y voir un signe de conciliation. (Affaire de l’interdiction du livre Reyntjens par le Ministère belge des Affaires étrangères.)
L’ingérence du régime rwandais s’est également manifestée dans le domaine médiatique. Un journaliste de la chaîne publique flamande VRT s’est vu interdire de couvrir le championnat de cyclisme de Kigali. Le gouvernement belge a choisi de ne pas soutenir officiellement la direction de cette chaîne, préférant ménager Paul Kagame, lequel, ironie du sort, a profité de cet épisode pour s’en moquer ouvertement.
Enfin, le mépris affiché par Kigali à l’égard des institutions européennes se reflète dans les insultes et attaques virulentes adressées aux parlementaires européens après leur résolution dénonçant la situation de Victoire Ingabire, figure emblématique de l’opposition rwandaise.
Pourquoi le CNDD-FDD et les Forces de défense nationale du Burundi (FDNB) doivent-ils rester plus que jamais en alerte ?
Le paradoxe est frappant : si le Burundi peut apparaître comme le maillon le plus faible de la région, il est en réalité l’un des plus difficiles à faire plier. Le pays repose sur un régime issu d’un large consensus national, fondé sur le principe du partage du pouvoir entre les trois composantes ethniques – un principe profondément ancré et difficile à remettre en cause.
Pourtant, le Burundi fait face à de multiples menaces. Le régime tutsi minoritaire du FPR au Rwanda ne souhaite pas que le modèle politique consensuel du CNDD-FDD serve d’exemple pour la majorité hutu, longtemps marginalisée au Rwanda. C’est pourquoi le Burundi est ciblé par une coalition tutsi régionale réunissant : le pouvoir tutsi du FPR au Rwanda ; les communautés tutsi congolaises dites banyamulenge et leurs groupes armés (Gumino, Twirwaneho) au Sud-Kivu ; des éléments tutsi burundais basés à Kigali et opérant militairement à la frontière entre le Burundi, le Rwanda et la RDC sous la bannière Red-Tabara.
Par ailleurs, le Burundi est aussi la cible d’importants lobbies tutsi en Occident – notamment en Belgique et en France – qui agissent par médias et ONG de défense des droits de l’homme, souvent en privilégiant une lecture ethnique et partiale des événements.
À titre d’exemple récent, le 29 septembre 2025, le porte-parole médiatique de l’AFC/M23, Laurence Kanyuka – présenté comme chef du département communication et ancien cadre du FPR – a affirmé que des avions des FARDC, partis d’Uvira et de Bujumbura, auraient bombardé la localité de Minembwe, tuant des Banyamulenge. Il a annoncé en réaction que l’AFC/M23 entendait frapper les bases aériennes supposées responsables, à Uvira et à Bujumbura, pour « protéger » cette communauté tutsi congolaise.
Cela veut donc dire clairement que Bujumbura la capitale économique du Burundi constitue désormais un des objectifs immédiats de RDF de Paul Kagame par ses supplétifs de AFC/M23. Espérons que les FDNB qui défendent Bujumbura ne seront pas surprises.
Guerre ou paix à l’Est de la RDC ?
En République démocratique du Congo, la situation politique demeure volatile et troublée. À moins de trois ans de la fin du mandat de Félix Tshisekedi, les luttes de succession battent déjà leur plein. Malheureusement, cette bataille d’élites pour le pouvoir relègue au second plan les véritables préoccupations de la population et constitue une aubaine pour ceux qui cherchent à déstabiliser ce vaste pays, riche mais difficile à contrôler.
Au Rwanda, le régime autoritaire de Paul Kagame, sentant sa fin approcher, joue son va-tout. Les derniers opposants sont systématiquement éliminés, tandis que les provocations et les mises en scène d’auto-victimisation sont exploitées à outrance pour attaquer tous azimuts – contre la Belgique, l’Union européenne ou tout autre acteur critique.
Dans le même temps, les lobbies internationaux acquis à sa cause redoublent d’activité : campagnes médiatiques, événements organisés par des multinationales sur le sol rwandais pour redorer l’image du pays, ou encore relais complaisants dans certains États peu informés de la réalité rwandaise. Kagame en profite pour manipuler cette ignorance.
Au Burundi, le pouvoir en place doit affronter des défis multiples : économiques, politiques, militaires mais aussi médiatiques. En choisissant un système politique démocratique et consensuel – à l’opposé du modèle imposé par Kigali – le peuple burundais s’est placé en contre-exemple direct. De ce fait, le Burundi est devenu la cible privilégiée du régime de Paul Kagame et de ses relais médiatiques et associatifs en Occident.
Quant à la paix à l’Est de la RDC, il faut malheureusement reconnaître qu’elle reste hors de portée en cet automne 2025, au début du quatrième trimestre. Selon les déclarations de ses alliés du M23/AFC, tels Corneille Nangaa et Sultani Makenga, Paul Kagame n’a pas l’intention de mettre fin au conflit. Au contraire, la guerre devrait se poursuivre et même s’étendre au-delà de l’Est, vers d’autres provinces du pays.
Hélas, le constat s’impose : les perspectives demeurent sombres et l’espoir de paix s’éloigne encore.
Source: Echos d’Afrique
Wazalendos en cólère : Patrick Muyaya répond (France 24, 13.09.2025)