Dimanche 24 avril 2022, le peuple français va se choisir un (ou une) président(e)  Il a le choix entre le chef d’Etat sortant le “mondialiste” Emmanuel Macron classé sur l’échiquier politique français comme du centre-droit et la “nationaliste” Marine Le Pen classée comme d’extrême-droite.

La réélection d’Emmanuel Macron serait un non-événement tant sur le plan interne qu’externe, car il obtiendrait ainsi un nouveau bail de cinq ans pour continuer la politique de diluer l’essence même du peuple français dans cette mixture qu’est la mondialisation, imaginée et mise en place par les puissances financières (banques) et médiatiques qui dominent le monde depuis la chute du mur de Berlin en 1989.

Par contre, si Marine Le Pen était élue, ce serait  un bouleversement et un signe d’un nouveau départ non seulement pour le peuple français mais aussi pour la gestion de toute affaire en rapport avec la France. Partout dans le monde, sur tous les continents et dans tous les pays, l’élection de Marine Le Pen aurait un impact que les analystes politiques ne tarderaient pas à relever.

En nous limitant sur l’Afrique et spécialement sur les relations entre la France et le Rwanda, cet article vise à mettre en exergue à quoi les Rwandais s’attendraient (sans nécessairement le souhaiter), si jamais ce changement survenait en France et que Marine Le Pen était élue “ présidente” le 24 avril 2022.

Fin de la politique d’auto-flagellation prônée par Emmanuel Macron

L’on se souviendra que depuis le mandat de Nicolas Sarkozy, avec son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner par ailleurs ami personnel de Paul Kagame depuis les années 80, au nom de la France, ces dirigeants ont tout concédé pour s’attirer les faveurs de Paul Kagame et de ses puissants lobbies qui dirigent le monde. Il n’ont pas hésité à aller au Rwanda pour reconnaître, au nom de la France, les crimes qu’aucune instance française (Armée, Gouvernement, …) n’avait pourtant jamais commis.

Après son élection en 2017, Emmanuel Macron a non seulement repris la politique de Sarkozy en ce qui concerne le Rwanda comme sienne, mais il a fait mieux car il a même mis en place une ”commission d’historiens” avec consigne, en filigrane, de conclure à “une grave et lourde responsabilité de la France“ dans le génocide rwandais ; conclusion qui sortait de nulle part car toutes les archives mises à la disposition de cette commission ne laissaient aucunement conclure à une “grave responsabilité de la France” dans le génocide déclenché au Rwanda le 06 avril 1994.

Les Rwandais pensent donc que si Marine Le Pen était élue présidente, elle renoncerait à cette politique d’auto-flagellation et qui charge la France ou ses fidèles serviteurs comme ses Armées, des crimes graves qu’ils n’ont pas commis pour simplement s’incliner devant les lobbies mondialistes qui dirigent le monde et qui exigent de céder aux caprices de leurs pions et potentats installés à la tête de certains Etats africains comme Paul Kagame du Rwanda.

Envoi de vrais diplomates défendant les intérêts de la France au Rwanda

En 2006, suite aux mandats d’arrêt lancés par un juge anti-terroriste français contre les proches de Paul Kagame dans l’affaire de l’attentat terroriste qui avait coûté la vie à deux Chefs d’Etats africains en exercice avec leurs suites et à trois citoyens français en mission commandée, le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France. Après l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy en 2017, des efforts surhumains ont été fournis pour les rétablir. Lorsqu’elles furent rétablies, le Rwanda de Paul Kagame a pesé dans le choix des diplomates à envoyer à Kigali notamment l’ambassadeur, dont le processus de désignation a pris plus de quatre ans. Finalement ce ne fut qu’au cours du mandat de Macron que la “perle rare “ fut trouvée. Il s’agit d’un membre des organisations occultes et des lobbies pro-tutsi qui avait été mis en contact avec le FPR en Ouganda bien avant son agression du Rwanda du 01 octobre 1990. Depuis qu’il est ambassadeur de France au Rwanda, Monsieur Antoine Anfré n’épargne aucune énergie pour paraître comme plus militant du parti-état FPR que de représentant de la France. Sa dernière sortie, en plus d’être maladroite, est scandaleusement déshonorante pour le personnel diplomatique de la France.

Cette déclaration de l’actuel ambassadeur de France à Kigali est contestée et dénoncée par les coopérants français qui étaient en service au Rwanda entre 1990 et 1994, notamment le colonel Michel Robarday.

En cas d’élection de Marine Le Pen, les rwandais pourraient donc s’attendre à ce que ce ne soit plus les agents de lobbies du système Kagame qui soient envoyés comme “représentants de la France au Rwanda” mais de vrais diplomates et patriotes et nationalistes qui y vont pour défendre les intérêts de la France.

Agrément de vrais diplomates rwandais à Paris selon les Conventions de Vienne

Dans le même chapitre diplomatique, le régime dictatorial de Paul Kagame, conseillé par ses puissants lobbies, fait avaler des couleuvres au gouvernement de la France en lui imposant des agents souvent des criminels invétérés pour qu’il les agrée comme “diplomates”, et sans broncher. Le comble est que quand ils arrivent à leurs postes en France, ils s’adonnent à des activités qui n’ont rien avoir avec leur statut diplomatique aux termes des Conventions de Vienne. Les espions continuent d’espionner ouvertement, les membres des escadrons de la mort du parti-état continuent de pourchasser et de tuer si possible les opposants rwandais vivant en France et tout cela sous couvert de leur statut diplomatique. C’est le cas du major Désiré Nyaruhirira, exfiltré du Burundi en 2015 mais nommé à Paris auprès de l’OIF avec rang d’ambassadeur. C’est le cas aussi du commissaire de police Théos Badege planqué au siège d’Interpol à Lyon pour mettre des opposants politiques au président Paul Kagame sur la notice rouge d’Interpol, alors qu’au Rwanda, il est connu pour avoir supervisé ou couvert des exécutions extrajudiciaires quand il était policier.

Si donc Marine Le Pen était élue, les Rwandais pensent que l’agrément des diplomates rwandais en France serait de la souveraineté de son gouvernement et non plus des lobbies mondialistes.

Appliquer  une diplomatie non dictée par des puissants lobbies pro-tutsi de France

Au cours des mandats de Nicolas Sarkozy et d’Emmanuel Macron, la diplomatie de la France, en ce qui concerne ses relations avec le Rwanda et même les pays de la région de Grands Lacs, était conçue et imposée au gouvernement par les lobbies pro-tutsi et mondialistes de France qui opèrent sous divers couverts : Survie, Ibuka-France, SOS Racisme, MRAX, etc.

En cas d’élection de Marine Le Pen, les Rwandais peuvent penser que la diplomatie de la France serait conçue et menée par le gouvernement français contrairement aux usages sous les mandats de Nicolas Sarkozy et d’Emmanuel Macron.

Signifier aux médias de la Françafrique que les “temps ont changé”

Davantage que directement après les indépendances, et même à l’époque de Jacques Foccart, les médias de la Françafrique ont plus de l’importance pendant les mandats de Nicolas Sarkozy et d’Emmanuel Macron. Au moins du temps du général de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand, Jacques Chirac, il existait d’autres médias qui pouvaient les contrebalancer et des fois les démentir. Mais depuis les années 2000, aucun média en France ne peut oser démentir ce que écrit par exemple François Soudan de “Jeune Afrique” et pantin Paul Kagame, quand il parle du Rwanda. Dans le milieu audio-visuel en France-même, qui peut oser contredire la “parole d’évangile” concernant le Rwanda quand elle est prêchée par TV5 Monde, France 24, ARTE ou autre médias appartenant à Christine Ockrent (épouse Kouchner) ou financés par l’OIF de Louis Mushikiwabo?

C’est pourquoi les Rwandais pensent que si Marine Le Pen était élue, peut-être que ces médias se remettraient en cause et modéreraient leur zèle dans la défense de l’indéfendable au Rwanda.

Garantir l’indépendance de la Magistrature en ce qui concerne des ressortissants rwandais poursuivis en France

Depuis 2001, des officines crées par les lobbies pro-tutsi en France dont la plus connue est le « Collectif des Parties Civiles Pour le Rwanda » (CPCR) font la chasse aux opposants hutu ayant fui la répression du régime rwandais actuel et installés en France.

Chaque année, des procès sont intentés contre certains d’entre eux pour “génocide”. Les dossiers sont confectionnés à Kigali et les témoins à charge sont ceux admis par le Parquet rwandais, alors que la défense ne peut pas s’y rendre et encore moins confronter ces témoins à charge avec ceux de la défense.

Les quelques procès en Assises qui se sont tenus à Paris ont donné l’impression que la “justice en France” était réduite à une ”justice d’une république bananière”! D’autres procès sont prévus.

Les Rwandais qui suivent avec intérêt l’actualité en France peuvent penser que si Marine Le Pen était élue, son gouvernement aurait entre autres tâche en ce qui concerne les relations de la France et le Rwanda, de garantir l’indépendance de la magistrature pour que les puissants lobbies qui ont tenté et tentent encore de la prendre en otage en ce qui concerne le génocide au Rwanda ”ne finissent pas à la discréditer et à la reléguer au rang de celle d’une “République bananière”.

Conclusion

Ceci n’est qu’une analyse de politique-fiction. Mais tout citoyen du monde est en droit de se poser des questions et surtout celles énoncées comme : “Que se passerait-il si…”. Cela ne présage rien à ce qui va advenir et ne vise nullement à inciter personne à changer ses convictions politiques. Ce dernier exercice s’inscrit dans un autre chapitre, celui du militantisme et de l’activisme politique. Tel n’est pas notre démarche.

Source: Échos d’Afrique

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