Communiqué de presse (pdf)

La nouvelle de la libération de Madame Victoire Ingabire Umuhoza nous parvient par voie de la presse et nous nous en réjouissons. Nous nous réjouissons également de ce qu’un autre prisonnier de conscience, Monsieur Kizito Mihigo, ait été libéré en même temps que 2138 autres prisonniers.

Les FDU-Inkingi se félicitent de cette avancée sur la reconnaissance des droits de cette combattante de liberté emprisonnée injustement depuis 8 ans.

Les FDU-Inkingi tiennent à rappeler que l’Arrêt n° 003/2014 de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples du 24 novembre 2017 dans l’Affaire Victoire Ingabire contre l’Etat du Rwanda, en son paragraphe 173 (x), ordonne à l’Etat défendeur de prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir la Requérante dans ses droits et faire rapport à la Cour dans un délai de six (6) mois sur les mesures prises.

A l’alinéa xiii du même paragraphe 173 de l’ Arrêt du 24 novembre 2017, la Cour accorde à Madame Victoire Ingabire Umuhoza, en application de l’article 63 du Règlement intérieur de la Cour, un délai de trente (30) jours pour déposer sa requête  aux fins de réparation à compter de la date de l’arrêt et, à l’Etat défendeur, d’y répondre dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de réception des observations de la Requérante.

Madame Victoire Ingabire a déposé ses observations en demande de réparation devant la Cour africaine mais l’Etat défendeur n’a pas encore envoyé les siennes. Nous osons espérer que Madame Victoire Ingabire bénéficiera, entre autres, de tous ses droits civils et politiques sans restriction aucune.

Les FDU-Inkingi espèrent par ailleurs qu’il y a une réelle sincérité d’ouverture démocratique derrière ces libérations et que d’autres actions suivront dans le sens de permettre à tout le peuple rwandais de recouvrer toutes les libertés démocratiques auxquelles il aspire et pour lesquelles nous luttons depuis longtemps. Les FDU-Inkingi espèrent surtout qu’il n’y a pas là une volonté cachée d’une quelconque instrumentalisation à des fins  de politique nationale ou internationale.

Par la présente nous attirons l’attention, notamment, sur une décision contradictoire, prise par les instances judiciaires sous contrôle du régime de Kigali ce 14/09/18, de maintenir en détention les cadres des FDU-Inkingi emprisonnés depuis un an sous de fausses accusations et de les transférer à Nyanza. Cette attitude de vouloir souffler le chaud et le froid n’est pas du tout rassurante de la part d’un régime connu pour ses subterfuges politiques. Nous demandons qu’il y ait une réelle cohérence politique et que nos camarades dont les noms suivent soient libérés sans condition.

Il s’agit des membres des FDU Inkingi suivant qui sont en prison :

1. Boniface Twagirimana (1er Vice-Président des FDU-Inkingi)

2. Sylvain Sibomana, premier secrétaire général des FDU Inkingi

3. Fabien Twagirayezu (responsable de la mobilisation)

4. Gasengayire Leonille (trésorière adjointe)

5. Gratien Nsabiyaremye (Commissaire-adjoint à la Stratégie et aux affaires politiques des FDU-Inkingi)

6. Théophile Ntirutwa coordinateur des FDU-Inkingi à Kigali

7. Vénant Abayisenga Coordinateur  FDU-Inkingi dans la Province de l’Ouest.

8. Norbert Ufitamahoro

9. Evode Mbarushimana

Les FDU-Inkingi demandent, par la même occasion la libération sans condition de tous les prisonniers politiques dont Madame Diane Rwigara, Déo Mushayidi,  Théoneste Niyitegeka, etc.

Fait à Londres  le 15/09/2018

FDU INKINGI

Justin Bahunga

2° Vice-Président et Porte-parole

Source d’origine: FDU-Inkingi