Aimable Karasira, artiste et activiste social rwandais a été arreté par l’Office Rwandais des investigations, alors qu’il s’était présenté pour interaction avec un officier du Bureau rwandais des investigations (RIB).
Dans la matinée du lundi 31 mai 2021, l’officier de RIB, Philbert Sebagabo Habyarimana a appelé Karasira Aimable, lui disant qu’il avait un petit sujet à débattre ensemble.
Avant d’y aller Karasira Aimable s’est entretenu avec plusieurs avocats, mais en vain, il n’a pas réussi à convaincre un seul d’entre eux pour l’accompagner, selon ses propres propos dans un entretien qu’il a eu avec ISHEMA TV, avant sa comparution. «Ce n’était pas une tache facile de trouver un avocat disponible et prêt à m’accompagner, car en me convoquant, ils m’ont improvisé».
Sur twitter, des journalistes basés à Kigali avaient montré des inquiétudes à ce qui allait être le sort de KARASIRA Aimable.
Soudainement, son téléphone a été déconnecté, et tard dans l’après-midi, RIB a publié une déclaration indiquant que Karasira Aimable avait été arrêté, sous charges de justification et révisionnisme du génocide.
Karasira Aimable fut enseignant à l’Université du Rwanda pendant plus de 10 ans. Il est survivant du génocide, il utilise des médias sociaux, pour exprimer ses opinions.
Sur sa chaîne YouTube intitulée «ukuri mbona» signifiant «la vérité à laquelle je fais face», il a récemment révélé comment ses parents avaient été tués par des soldats du FPR.
En tant qu’artiste, ses chansons visent la justice sociale, luttant contre l’inhumanité, l’injustice et la dictature.
Karasira n’est pas le seul survivant du genocide à faire face à la terreur du régime du FPR car récemment, d’autres survivants du génocide qui s’exprimaient, comme Yvonne Idamange Iryamugwiza, Adeline Rwigara, ont été forcées de se taire. Donc, l’arrestation de Karasira montre le sort triste et humiliant réservé aux survivants du génocide.
Source: The Rwandan