Le Parlement des Baléares a remis sur la table la situation dans laquelle se trouve le célèbre activiste rwandais Paul Rusesabagina, kidnappé depuis août 2020 par le gouvernement du Rwanda, accusé « injustement » de crimes de terrorisme. L’initiative, promue par Podemos mais soutenue par les autres partis du Pacte, a été approuvée en commission, faisant de l’institution des Baléares la première à demander la libération urgente de Rusesabagina. La députée Cristina Mayor a lu à son tour la lettre de la famille du Rwandais.
« Notre père, en août de l’année dernière, a été kidnappé lors d’un voyage. Ils l’ont trompé en lui disant qu’il allait au Burundi mais ils l’ont emmené au Rwanda. En chemin, il a été drogué et, à son arrivée, il a été torturé pendant les trois jours suivants. Comme il avait critiqué les abus du président rwandais Paul Kagame, il savait que s’il mettait les pieds au Rwanda, il finirait par être porté disparu, détenu ou mort », ont déclaré Lys et Carine Rusesabagina, qui sont arrivés hier à Palma pour assister au débat de la proposition non de Loi (PNL) présentée au Parlement.
Tortures
L’activiste est depuis août dans une petite pièce et en isolement. « Il s’agit d’une infraction, selon les conventions internationales, car un prisonnier en isolement après 15 jours est déjà considéré comme une torture », a défendu Juan Carrero, qui a fondé la Fundació s’Olivar et est l’un des principaux militants luttant pour les droits de l’homme et la liberté de Paul Rusesabagina.
Lys et Carine ont précisé qu’il n’y avait pas de mandat d’arrêt international pour son arrestation et qu’il a été torturé par les autorités rwandaises. « Ils ne nous donnent pas plus d’informations » et ajoutent qu’elles ne peuvent lui parler que pendant cinq minutes, une fois par semaine. « Les appels sont surveillés et écoutés. » Elles ont indiqué que la résolution du Parlement « pourrait servir de modèle à d’autres pays en matière de défense des droits de l’homme ». Lorsqu’on leur demande s’ils pensent qu’il jettera un jour l’éponge, ils répondent : « Si nous voyions quelque chose comme ça, nous dirions que ce n’est pas notre père ou qu’il a été drogué. Il ne jetterait jamais l’éponge.
Source: Última Hora
L'histoire de l'opposant Rusesabagina emprisonné au Rwanda arrive au Parlement des Baléares (22.04.2021)