La principale opposante au régime de Kagame au Rwanda, Madame Victoire Ingabire, menacée d’être bientôt assassinée ou au moins enfermée dans une prison spéciale qualifiée d’“asile psychiatrique”.
Pour donner des arguments au gouvernement de Rishi Sunak comme quoi le Rwanda serait “un pays sûr”, le régime dictatorial de Paul Kagame compte tuer ou enfermer ses contradicteurs sur ce sujet dans des “Goulags” ou asiles psychiatriques à la Staline.
Le mardi 05 décembre 2023 au Rwanda, un nouveau traité visant à ressusciter un accord controversé pour expulser dans ce pays africain des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni, a été signé à Kigali, à l’occasion d’une visite par le ministre de l’Intérieur britannique, James Cleverly, avec le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta.
Ceci est notre réaction à chaud, donc encore sous le choc, à cet événement plein d’enseignements. C’est aussi une réponse à l’appel des parlementaires britanniques qui demandent à toute personne physique ou morale qui connaît la vraie situation au Rwanda de lui fournir son témoignage avant la session parlementaire qui débattra encore de cette question de renvoyer les demandeurs d’asile à la Grande Bretagne au Rwanda contre payement de millions de Livres Sterlings à ce régime.
Mais c’est surtout une alerte lancée aux Britanniques et au Monde entier car le deal entre le gouvernement conservateur de Rishi Sunak vient de faire condamner les rares démocrates et défenseurs des Droits de l’Homme encore vivant au Rwanda de Kagame à la mort ou à l’internement dans des Goulag ou centres psychiatriques. Au premier chef, Victoire Ingabire Umuhoza, interdite de sortie du pays depuis 2010. De plus le régime refuse d’enregistrer le parti DALFA Umurinzi dont elle est présidente-fondatrice.
La sentence condamnant Victoire Ingabire à la mort ou à l’internement dans un asile psychiatrique
A travers l’Histoire dans des monarchies féodales où le monarque avait le droit de vie ou de mort sur chacun de ses sujets, et à l’époque moderne dans des dictatures sanguinaires comme celui régnant au Rwanda depuis 1994, des signes avant-coureurs indiquaient quelles allaient être les victimes du monarque absolu et donc qui allaient bientôt mourir. Ces annonces étaient confiées à ceux que l’on qualifiait de “fous du Roi” sous d’autres cieux, mais qu’au Rwanda étaient symbolisés par un oiseau de malheurs dits “INKOTSA”. En effet, quand cet oiseau se posait sur un enclos de quelqu’un, cela signifiait, selon la croyance populaire, qu’un mort était déjà identifié dans cette famille.
Déclarations du Conseiller de Paul Kagame
C’est gravissime et très sérieux quand c’est l’entourage direct de Kagame qui joue à l’oiseau de malheur ou au fou du roi pour prévoir des malheurs à certains. A ce stade, il faut comprendre que la condamnation de la personne citée aurait été déjà prononcée par le régime c-à-d par Kagame lui-même. Or, ce scénario est en train de se dérouler en ce qui concerne Victoire Ingabire Umuhoza.
Comme le note et le souligne le parti politique d’opposition en exil FDU-Inkingi dans son communiqué de presse du 17 décembre 2023, Victoire Ingabire est devenue particulièrement inquiète depuis que Joseph Rwagatare, un conseiller du président Paul Kagame, a utilisé, dans un article publié le 12 décembre dans The New Times, un média du régime, des termes qui ne laissent aucun doute qu’en haut lieu du pouvoir quelque chose de terrible se trame contre cette opposante politique. En effet, Joseph Rwagatare, l’a qualifiée de tous les noms: « une désillusionnée, une ingrate gravement malade ».
Plus grave encore, il martèle que par ses articles et interviews dans la presse anglaise, elle a « mené une guerre contre son pays et ses compatriotes ». Ces mots d’une extrême violence sont accompagnés d’autres menaces, notamment sur les réseaux sociaux. Un article écrit sur X l’a accusée de « sédition » en référence à son article dans The Guardian, ajoutant : « Il n’y a peut-être pas de pire réputation que d’être connue comme la Rwandaise qui conspire avec les colonialistes. » Un autre a déclaré : « Vous devriez remercier Kagame… moi je vous tuerais ».
Ces menaces permettent de craindre le pire et rappellent le modus operandi qui a vu de nombreuses personnalités, critiques du régime rwandais, être assassinées, emprisonnées ou disparaître, après avoir été lynchées publiquement, dans les médias et sur les réseaux sociaux, par des cadres et des fanatiques du régime. En effet, la dictature de Paul Kagame est connue pour être extrêmement sanguinaire et répressive envers les opposants politiques, les activistes et les journalistes qui la critiquent.
Cynisme et mépris envers les peuples africains de la part du gouvernement britannique de Rishi Sunak!
Comment oser affirmer que le Rwanda, sous la dictature de Paul Kagame, serait « un pays sûr » alors que sa véritable nature crève les yeux :
- Un minuscule pays de 26.338 km2 mais très surpeuplé, même le plus surpeuplé d’Afrique avec plus de 500 habitants au km2.
- Un pays pauvre dont 80% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté ( moins de 1,5 $ par jour).
- Un pays qui est le plus grand fournisseur en réfugiés dans la région ayant plus de 250.000 réfugiés en RDC et autant en Afrique de l’Est et australe sans compter ceux qui parviennent d’arriver en Occident.
- Un pays avec le régime le plus dictatorial du Monde et où le dictateur Président à vie tue ou met en prison quiconque tenterait de le contredire.
- Un pays dans lequel le président à vie se fait élire pour la forme tous les 7 ou 5 ans à 98,9% des voix, et que la seule campagne ou effort que le dictateur doit faire est d’exiger qu’il ne soit pas élu a 100%. Et pour ce faire, en donnant les moyens à ses services de trouver un ou deux candidats (souvent des illustres inconnues ou ses agents détachés, pour se départager le 1,01 % qui lui manqueront afin de lui permettre de crier qu’il avait des challengers forts et sérieux dans cette mascarade électorale.
- Un pays pratiquant l’Apartheid le plus absolu en veillant à ce que le pouvoir militaire (une armée de plus de 000 hommes), économique et tous les postes de décision politiques… soient exclusivement aux mains des membres d’une ethnie qui ne fait que 10% de la population.
- Un pays dans lequel le taux de chômage chez les jeunes scolarises (après leurs études, même universitaires) et de plus de 60 %! Mais qui promet aux familles des immigrés chassés de Grande Bretagne qu’une fois installées au Rwanda, leurs enfants seront assurés de plein emploi quels que soit leurs niveaux et domaines de formation.
- Un pays qui agresse militairement et régulièrement ses voisins pour s’accaparer de leurs richesses naturelles dont il est dépourvu, etc.
C’est honteux que le hindou-britannique Rishi Sunak s’obstine à y envoyer des demandeurs d’asile sous prétexte que ce pays, le Rwanda sous Kagame, serait sûr, assez étendu et riche pour recevoir les indésirables venant du monde entier et cherchant asile en Grande Bretagne comme le furent ses ancêtres. Plus scandaleux et méprisant, tu meurs!
Ceci est un témoignage pour répondre, comme indiqué au début, à l’appel des parlementaires britanniques, mais surtout un cri d’alarme et un appel au secours pour sauver l’héroïne et courageuse femme politique du Rwanda et de toute l’Afrique qu’est Victoire Ingabire Umuhoza.
Source: Echos d’Afrique
Entretien avec Victoire Ingabire Umuhoza (BBC HARDtalk, 08.12.2023)
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