La RDC est à la croisée des chemins, le Burundi est dans le collimateur, tandis qu’au Rwanda ce sont les fêtes célébrant 30 ans  de Monarchie féodale absolue restaurée en 1994

Introduction

L’année 2023 vient de s’écouler et tout naturellement commence 2024. Mais dans cette logique naturelle, l’année écoulée laisse des chantiers ou événements ouverts ou ayant marqués son temps. De même, la nouvelle année qui commence hérite de celle qui l’a précédée mais aussi doit s’attendre à voir d’autres événements naître ou se développer durant les 365 jours de sa durée.

Dans cette analyse nous ne dresserons pas le bilan de l’année 2023 qui s’achève de manière classique comme il est de coutume. Mais il nous a semblé intéressant de déterminer les événements laissés en suspens par l’année passée, mais aussi ceux qui peuvent naître et se développer dans l’année nouvelle et tous ceux qui auront un impact sur les peuples d’une région donnée. Pour ce faire, il suffit de considérer et d’analyser les événements survenus dans cette région et voir comment ils furent vécus ou gérés. Et au final arriver à déterminer les événements-clés qui marqueront la nouvelle année.

C’est à cet exercice purement intellectuel auquel nous nous sommes adonnés en ce qui concerne la région des Grands Lacs d’Afrique. Mais là aussi, nous nous sommes limités aux anciennes colonies et possessions belges que sont la RD-Congo, le Rwanda et le Burundi.

Nous avons donc retenu cinq événements-clés qui vont déterminer la situation politico-sécuritaire de la région. Ces événements sont: l’élection de Felix Tshisekedi pour un 2è mandat en RDC, le déploiement ou non de la force de la SADC à l’Est de la RDC, la nouvelle configuration de la situation de l’EAC, l’étranglement militaro-économique ou non du Burundi et le début des célébrations des 30 ans de la conquête militaire du Rwanda par Paul Kagame avec les deuil-fêtes à partir du 07 avril.

Nous allons les analyser en détails.

Evénements-clés

Election de Félix Tshisekedi pour un 2è mandat en RDC

Selon les résultats officiels mais provisoires annoncés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ce 31 décembre 2023, le candidat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, n° 20 sur la liste électorale, a été largement élu avec 73% des suffrages exprimés dans cette élection à un seul tour. Reste à la Cour Constitutionnelle de confirmer le résultat et alors le président élu prêtera serment pour un second mandat le 20 janvier 2024.

Cette victoire de Félix Tshisekedi était prévisible comme l’était aussi la contestation post-électorale des candidats malheureux donc battus. Mais comble d’ironie et de ridicule, certains parmi les 24 candidats qui ont concouru pour le fauteuil de président de la RDC, certains ont appelé à manifester pour exiger l’annulation de ces élections avant même que les résultats provisoires ou partiels ne soient annoncés par la CENI.

 A cette occasion, certains observateurs s’étaient demandés ce que diraient ces candidats, si la même CENI venait à proclamer l’un d’eux vainqueur des élections après leur demande d’annulation?

D’autres encore, plus comiques, mais pourtant favoris de l’UE, déclarent ne pas vouloir contester devant la Cour Constitutionnelle mais plutôt dans leurs fiefs où leurs “tribus” seraient majoritaires. C’est le cas du milliardaire Moise Katumbi, le chouchou de l’Occident, dont on se demande s’il va organiser des manifestations à Tel-Aviv, à Athènes, à Rome ou alors à Lusaka, car comme cosmopolite, il est à la fois grec, italien, zambien et métis mi-congolais.

Mais on sait aussi que certains candidats se sont présentés pour pouvoir contester après les élections. Ceci semble très bizarre d’avoir comme seul programme politique en se portant candidat à la Magistrature Suprême, de trouver le prétexte et l’occasion de contester cette élection ! Mais pour les connaisseurs de la vie politique congolaise, cela fait partie des astuces pour se maintenir politiquement vivant et surtout l’occasion de grappiller quelques sous.

Maintenant que la parenthèse des élections est fermée, le plus grand défi du président Félix Tshisekedi réélu, de son gouvernement mais aussi des vrais patriotes congolais, sera de contenir ou non le chaos et les actes de déstabilisation post-électoraux profitables aux opposants internes non patriotes mais surtout aux groupes terroristes comme le M23/RDF de Kagame.

Autre défi, diplomatique celui-là, sera de jouir de la légitimité internationale surtout en Occident, principalement dans l’Union Européenne. En effet, ceci ne sera pas si évident surtout suite aux médias liés ou appartenant aux lobbies pro-Kagame qui dictent à l’opinion mondiale la vision à avoir sur tel ou tel événement en Afrique.

Déploiement ou non de la force de la SADC à l’Est de la RDC

Le président Félix Tshisekadi est réélu au moment où la force de la East African Community (EAC), qui avait été déployée au Nord Kivu en 2022, vient d’être retirée de cette province. Le Nord Kivu étant toujours soumis à l’insécurité, sa plus grande partie étant occupée par les troupes terroristes du M23/RDF servant Paul Kagame et la quasi totalité de sa population ayant été chassée de ses biens par le même groupe terroriste. Le chef de l’Etat est plus que jamais interpellé sur cette problématique d’autant plus qu’il avait juré de rétablir la paix et la sécurité à l’Est de la RDC. Il est donc impérieux et urgent de déployer une autre force régionale que celle de l’EAC pour que les terroristes du M23/RDF ne profitent pas de ce vide sécuritaire pour conquérir d’autres territoires comme d’ailleurs ils l’ont entrepris dans le Masisi surtout que les FARDC semblent ne pas encore été déployées en force au front comme promis avant les élections.

Ce sont les troupes provenant des pays de la Southern African Development Community (SADC) qui devaient se déployer en remplacement de celles de l’EAC. Ce déploiement qui semblait acquis et évident est maintenant, si pas compromise mais retardée à cause de plusieurs facteurs politico-diplomatiques, dont:

*L’échec cuisant et la honte de la force de l’EAC sous le commandement du Kenya et surtout l’attitude du contingent kenyan plusieurs fois pris la main dans le sac en train de collaborer et de travailler pour que le M23/ RDF n’évacue pas les positions occupées comme l’exigeaient les résolutions des chefs d’Etats à Nairobi et à Luanda, mais au contraire agrandissent ses zones conquises, n’est pas de nature à hâter le déploiement des troupes de la SADC.

*La mort du processus de Nairobi récemment reconnue et officialisée par le président du Kenya lui-même. En effet, le processus de Nairobi prévoyait que les troupes de l’EAC devaient assurer le désarment, le cantonnement et la réinsertion dans la vie civile des anciens membres des groupes armés adhérant à ce processus. Or, il vient d’être créé à Nairobi au Kenya, et avec le soutien du président William Ruto, une nouvelle coalition des groupes armés terroristes comprenant et dirigés par le M23/RDF dite AFC.

*Cette trahison et reniement du Kenya a, sans surprise, provoqué une mini crise diplomatique entre la RDC et le Kenya. Le ministre des Affaires étrangères de la RDC a convoqué l’ambassadeur du Kenya à Kinshasa et a rappelé son propre ambassadeur à Nairobi pour “consultations” comme on dit en termes diplomatiques.

Cette mini-crise est donc en train de redessiner une nouvelle carte diplomatique entre les pays membres de l’EAC. Certains gestes et réflexes diplomatiques éclatent vivement. Le plus spontané est le rapprochement et l’alliance entre le Kenya et le Rwanda au sujet de ce dossier de la guerre en RDC.

Tout ceci arrive au moment où le mandat de la présidence en exercice tournante de l’EAC par Evariste Ndayishimiye, président du Burundi, prend fin. La présidence sera assurée par Silva Kiir du Soudan du Sud, un simple obligé de Kagame et de Museveni.

Ainsi donc, malgré l’accord de principe de la SADC d’envoyer des troupes à l’Est de la RDC, la même SADC, dont la RDC est membre mais pas le Rwanda ni le Kenya, est soumise à de fortes pressions pour ne pas déployer une force à l’Est de la RDC ou tout au moins de la retarder le plus longtemps possible.

Mais il semble que durant le dernier week-end de l’année 2023 (30-31 décembre), la force de la SADC, qui sera une brigade d’un effectif d’environ 7.000 hommes provenant de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de la Tanzanie, a commencé à positionner ses éléments éclaireurs à Goma. Croisons les doigts!

Configuration de la situation actuelle de l’EAC

Le constat amer en ce début 2024 est que l’EAC a éclaté en plusieurs morceaux.

Sur les sept pays qui la compose après l’admission récente de la Somalie, l’EAC se présente comme suit:

– Un bloc belliqueux et anti-RDC derrière ou soumis à Kagame comprenant donc: le Rwanda, le Kenya, le Sud Soudan que devrait rejoindre la ressuscitée et donc faiblarde Somalie;

– Un bloc modéré et réaliste comprenant la RDC, la Tanzanie et le Burundi.

– Un malin singleton et diplomatiquement inclassable et qui se moque de tout le reste tellement il pilote en sous-main tout ce qui se passe dans cette région, surtout sur le plan militaire. Nous avons cité l’astucieux Yoweri Museveni d’Ouganda. Mais son dauphin, qui est désigné pour le remplacer en 2026 à la tête de l’Ouganda après 40 ans de règne, à savoir son fils le général Muhoozi Kainerugaba et dont la campagne bat déjà son plein, s’est prononcé pour être dans le camp de Paul Kagame afin, comme il le dit, d’asseoir définitivement la domination des Hima-Tutsi sur les autres peuples de la région.

Etranglement militaro-économique ou non du Burundi

Dans ce drame géopolitique qui se joue sur la scène régionale, le Burundi est plus particulièrement visé et est l’acteur le plus faible et donc le plus vulnérable.

En effet au régime actuel est collé le péché originel. Celui d’avoir instauré une démocratie pluraliste et avoir bâti une armée vraiment nationale multiethnique après 30 ans d’une armée monoethnique de la minorité tutsi qui a commis plus des génocides contre la majorité Hutu (1972, 1993, 1988). Ce qui constitue un contre-exemple de son frère-jumeau le Rwanda de Kagame, le chouchou de l’Occident. Donc pour ces puissances, ce régime est à abattre absolument pour y installer un modèle rwandais à la Kagame.

Et pour ce faire, “une (plusieurs) épées de Damoclès” est toujours suspendue au dessus de la tête du régime démocratique actuel du Burundi.

C’est dans ce cadre que les opposants radicaux à ce régime démocratique sont protégés par l’Occident d’où ils lui mènent la vie dure en exigeant des sanctions injustes pour l’asphyxie de son économie et qui lui sont automatiquement infligées.

Il y a surtout le groupe armé terroriste Red-Tabara dont le Quartier général est installé à Kigali et sa pépinière de recrutement au camp des réfugiés de Mahama, toujours au Rwanda. L’objectif géo-stratégique du groupe terroriste Red-Tabara est non seulement de prendre le pouvoir par les armes au Burundi, mais d’abord et parallèlement de couper l’axe Kinshasa-Gitega-Dodoma, qui est de nature à faire échouer toute tentative d’étendre l’hégémonie kagamiste dans toute la région.

Comme la RDC reste malgré tout un gros morceau et aux ressources tant économiques que humaines incommensurables, et comme la Tanzanie est une puissance régionale incontournable à l’Est comme au Sud du continent, le maillon faible est le Burundi et c’est sur lui que doivent être tentées toutes les expériences maléfiques des puissances du Mal qui dominent le Monde.

Début des célébrations des 30 ans de la conquête militaire du Rwanda et de tous les acquis de Paul Kagame avec les « deuils-fêtes » à partir du 07 Avril

Au Rwanda, les débuts de cette année 2024 marqueront comme il se doit, les 30 ans de la “ Nakba”[i] du peuple rwandais mais qui est, pour Paul Kagame et sa clique, l’anniversaire de la fondation d’une nouvelle dynastie féodo-monarchique dont il est le premier monarque absolu de la série.

Il célébrera aussi et surtout la réussite et l’étendue des mensonges de son système qui sont désormais admis comme “parole d’évangile” et donc donnent la légitimité à son régime et lui assure l’impunité pour tous ses crimes (génocides, crimes de guerre, crimes contre l’Humanité, …).

Ainsi:

– Sa guerre d’agression et de conquête militaire d’un pays pacifique venant de l’armée de l’Ouganda, guerre qui a duré près de 4 ans par un tour de magie, est maintenant, 33 ans après son déclenchement, présentée comme ‘‘une opération spéciale déclenchée en avril 1994 pour arrêter un génocide au Rwanda!

– Les restes humains (squelettes, crânes) des milliers des victimes innocentes de sa guerre de conquête, Paul Kagame les a étalés dans des halls construits à cet effet et restent observables par tout passant adulte comme enfant,… contrairement aux us et coutumes rwandais qui recommandent d’enterrer les morts.

Bien conseillé par ses créateurs et protecteurs de l’Occident, Paul Kagame en a fait une source de revenus intarissable en décrétant que ces lieux seraient des mémoriaux qui abritent également les victimes de son assaut final pour prendre le pouvoir, soit d’avril à juillet 1994.

Non seulement il gagne financièrement de ces restes humains de ses propres victimes, mais aussi il en tire une légitimité pour imposer sa dictature féroce.

Et en apothéose, grâce au coup de pouce de Macron de France qui abrite le siège de l’UNESCO, ces mémoriaux viennent d’être inscrits par la même UNESCO dans le patrimoine culturel de l’Humanité, avec tout ce que cela implique en terme de notoriété et de revenus touristiques.

C’est donc en toute logique que ceci doit se fêter au Rwanda avec fastes en cette année 2024.

 “Last but not least” cette année 2024 verra Kagame Ièr raffermir sa dynastie et celle-ci sera officieusement institutionnalisé pour que cette nouvelle monarchie féodale restaurée en 1994 soit comme naturelle et du quotidien de tout rwandais.

Dans toute monarchie, le monarque régnant prépare son héritier au métier de roi, qu’il soit déjà désigné par le code royal ou qu’il sera désigné le moment venu par les tenants et gardiens du code ésotérique (Abiru) comme au Rwanda.

Kagame Ièr s’y adonne mais depuis peu, il s’y met à la vitesse grand V.

Ainsi:

* Son fils ainé Ivan Cyomoro Kagame vient d’être proposé comme Consul du Rwanda en Californie au Silicon Valley, où il vit dans une résidence acquise pour plus de 10 millions de dollars. Comme résident permanent aux Etats Unis, il sera aussi diplomate défendant les intérêts de son père à Silicon Valley.

* Sa seule fille Ange Kagame est depuis un temps Conseillère au Cabinet de son père, avec rang de ministre donc pouvant assister et prendre parole au Conseil des ministres et sa voix être prépondérante.

* Son cadet Ian Kigenza Kagame  vient d’être nommé Capitaine et chef de sa garde rapprochée par son père. Ceci un an seulement après sa sortie du The Royal Military Academy Sandhurst (RMAS) en Grande Bretagne où il a séjourné quelques mois en touriste VIP pour les formalités, comme le font tous les princes donc enfants des têtes couronnées d’Europe.

On le voit donc, Kagame Ièr prépare un de ses enfants (actuellement princes et princesse ) à lui succéder au trône du Rwanda. Mais à seulement 66 ans d’âge le féodo-monarque Kagame Ièr, aura largement le temps d’initier l’héritier du trône.

Comme depuis 30 ans, le monarque absolu Kagame Ièr a habitué le monde à ses mensonges et dissimulations et que non seulement ce monde l’a cru mais aussi l’y encourage, en cette année 2024 il va encore leur servir un plat et au menu un simulacre d’élection en juillet 2024.

Tout en sachant qu’un monarque n’a pas besoin d’être élu pour se maintenir au trône, Paul Kagame va encore s’adonner à cet exercice de divertissement et peut-être pour y ajouter du piment, son objectif sera de viser les 100% des voix car il en a assez des maigres 98% des trois septennats passés. Mais personne parmi ses conseillers ne peut oser lui dire qu’il a déjà les 100% dès lors qu’il est monarque absolu.

Signaux d’alerte et réactions appropriées

Dans cette première analyse de l’année 2024 sur la situation en région des Grands Lacs (RDC, Rwanda, Burundi), nous révélons seulement les signaux d’alerte afin que les concernés élaborent des plans de réactions appropriées à chaque alerte.

Mais s’il le faut nous n’hésiterons pas à lancer des appels nominatifs à ces concernés et au premier chef, aux décideurs politiques issus du peuple et encore en fonction dans ces pays mais aussi aux populations menacées d’extermination afin qu’elles aient des réflexes de survie propres à toute créature du règne animal dont l’être humain.

Ainsi, en RDC, l’ambiance de contestations post-électorales, dont certains ont fait leur métier, est propice à amener certains politiciens véreux et traîtres à la Nation à nouer des alliances avec les forces terroristes pilotées par l’ennemi. Surtout que même les candidats les plus connus et soutenus par l’Occident comme Moise Katumbi déclarent qu’ils n’useront pas de la voie légale pour contester les résultats de ces élections devant la Cour Constitutionnelle de la RDC seule instance habilitée à confirmer les résultats des élections dans ce pays. Il pense donc à une autre voie, celle du désordre et de l’usage de la force armée pour contester sa non-élection. On vient d’en avoir un exemple avec la trahison d’un certain Corneille Nangaa qui, après avoir présidé la CENI (2013-2018), a estimé que son avenir politique serait désormais assuré s’il s’alliait au groupe terroriste de Kagame qu’est le M23/RDF. La réaction du peuple et de ses représentants devrait être immédiate et intransigeante afin de neutraliser de tels traîtres.

Il devrait en être de même pour ceux qui tenteraient de profiter des contestations post-électorales pour allumer de nouveaux foyers d’insécurité dans d’autres régions de la RDC en créant ou en y important des groupes armées d’obédience ennemie.

De même, le Burundi doit accepter et se donner les moyens de faire face aux incursions des groupes terroristes (Red-Tabara ou autres,…) à travers sa frontière Nord-Ouest avec le Rwanda de Kagame et le Sud Kivu en RDC. Le récent massacre d’une vingtaine de femmes et enfants à Vugizo revendiqué par le Red-Tabara mais jamais condamné par aucune puissance ou ONG occidentale devrait lui servir de leçon, s’il a encore besoin de leçons après plus d’un demi-siècle d’épreuves.

Le gouvernement démocratique du Burundi devrait aussi se donner les moyens pour si pas contrer, au moins relativiser la campagne de désinformation sur le Burundi qui sévit en Occident et qui occasionne sa mise au banc des parias du Monde et donc sur qui doivent tomber toutes les sanctions surtout économiques pour affamer et appauvrir les Barundi pour rendre le régime démocratique impopulaire auprès de la population qui, pourtant, lui avait accordé toute sa confiance.

Enfin, en ce qui concerne le Rwanda sous la monarchie Kagame, l’appel s’adresse au seul peuple sous domination pour qu’il ne cède jamais à la résignation et pour tout tenter afin de secouer ce nouveau joug féodal et de tyrannie.

Après tout, les pionniers démocrates des années 1957-61 avec beaucoup moins de moyens humains et matériels ont pu malgré tout libérer de la servitude le menu peuple du Rwanda. Ces héros combattants de la Liberté devraient servir d’exemple et de phares éclairant le chemin menant vers une nouvelle libération du menu peuple par une véritable démocratie.

Car le but et l’idéal de réinstaurer au Rwanda un « régime du peuple pour le peuple et par le peuple », sont de loin plus nobles que les objectifs mesquins et criminels poursuivis par un Paul Kagame et sa clique qui sont:

°Etre l’homme le plus riche d’Afrique voire du monde régnant sur un peuple le plus misérable d’Afrique,

°Entretenir une armée pléthorique et monoethnique (plus de 180.000 hommes de troupe dont plus de 140 généraux d’active!) et qui doit tout faire pour paraître la plus forte d’Afrique et au besoin en la commercialisant comme “mercenaires”,

°Vendre les portions du minuscule Rwanda surpeuplé “en détails” : des terres, une frange de la population pour les expérimentations médicales ou vente de leurs d’organes. Tout cela à des multinationales ou à des hommes d’affaires sans foi ni loi mais qui ont la capacité de faire son lobbying en Occident : le vanter dans les médias et surtout lui assurer l’impunité pour tous ses crimes, car ses lobbies influencent partout les décideurs politiques.

Malgré tout, Bonne et Heureuse Année 2024. Et que chaque honnête citoyen et combattant de la liberté congolais, rwandais et burundais, reste convaincu que sa contribution, si petite soit-elle, pour une cause noble, est au final énorme et déterminante dans cette lutte pour la survie.

Note

[i] Le terme arabe « Nakba » signifie « catastrophe » ou « désastre ». En allusion à la date de création de l’Etat hébreu d’Israël en Palestine en 1948 et l’exil massif et forcé des palestiniens qui en est suivi et qui dure encore.

Source: Echos d’Afrique

Photo: Quelques-uns des principaux leaders de la Révolution sociale rwandaise lors de la proclamation de la République, le 28 janvier 1961. Au centre, Grégoire Kayibanda, président du parti Parmehutu. À sa droite, Vénuste Kayuku. A sa gauche, Dominique Mbonyumutwa et Balthazar Bicamumpaka.

Le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, demande le déploiement de troupes de la SADC dans l'est de la République démocratique du Congo.(SABC News, 14.11.2023)