Après 40 ans de construction démocratique et de validité des droits de l’homme en tant que valeurs indivisibles, Milei a pris la tête du gouvernement national avec la mise en œuvre de politiques néolibérales, demandant au Congrès national des pouvoirs exceptionnels pendant son mandat. Il faut se souvenir pour éclairer le présent. Hitler a fait de même en Allemagne lors de son arrivée au pouvoir en 1933, pour imposer sa politique de répression en persécutant les opposants, les intellectuels, les artistes et les mouvements sociaux, et a déclenché la guerre avec des conséquences terribles en Allemagne et dans le monde.

Il envoie au Congrès le décret de nécessité et d’urgence (DNU) et la loi « Omnibus », menaçant, s’ils ne sont pas approuvés, de demander un plébiscite, accusant sans les nommer des députés et des corrupteurs. Il brandit la menace d’une catastrophe aux dimensions bibliques.

Le projet de Milei est que le Congrès lui délègue tout le pouvoir d’imposer une dictature. La loi Omnibus est une réforme constitutionnelle déguisée qui vise à empêcher les manifestations publiques et à appliquer des peines aux manifestants qui bloquent les rues et les routes, en menaçant de leur retirer leurs subventions. Le projet politique de La Libertad Avanza ne peut être imposé que par la violence, en réduisant au silence les voix du peuple et la défense de la démocratie et des droits de l’homme.

Nous en appelons à la conscience et à la responsabilité des députés pour qu’ils exercent la fonction pour laquelle ils ont été nommés, pour qu’ils agissent avec courage et liberté, sans se laisser soumettre par un gouvernement qui cherche à imposer par la violence ses intérêts économiques et politiques et à faire du pays une colonie des États-Unis et d’Israël.

Ils oublient que derrière les chiffres et les politiques du marché, il y a les visages d’hommes, de femmes, d’enfants, de retraités qui nous interrogent, nous défient et revendiquent leurs droits à vivre dans la dignité.

La démocratie ne se donne pas, elle se construit dans la recherche du bien commun avec la justice sociale et la participation des citoyens.

Vous devez garder à l’esprit que le DNU et la loi Omnibus sont anticonstitutionnels et antidémocratiques.

Le peuple argentin, dans la douleur, a généré la résistance et possède l’expérience de nombreuses années de défense des droits de l’homme et de la validité des institutions démocratiques.

PAS UN PAS EN ARRIÈRE.

Photo : Des ouvriers et des employés manifestent le 27 décembre contre les réformes du gouvernement de Javier Milei à Buenos Aires.