Contre toute attente, après des dépenses de plus d’un milliard de dollars et le concours des services de renseignements des grands pays de ce monde (États-Unis, Angleterre, Canada, Belgique, Israël…), le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), n’a pas trouvé de preuves de planification de ce génocide, partialement dit ‘des tutsis’, par des hutus. Ce résultat était dès le départ tout à fait prévisible. En effet, le renseignement est la grande force de M. Kagame dont les agents avaient infiltré toutes les sphères de la société rwandaise. Si donc des preuves de planification du génocide rwandais par des hutus existaient, Kagame les aurait depuis longtemps mis à la disposition du TPIR et en aurait ainsi fini avec ses adversaires. Et pourtant, malgré ce vide, tous les experts sont formels : les tueries au Rwanda en 1994 étaient si systématiques qu’elles doivent avoir été planifiées. Qui en est alors le planificateur? Qui en est le cerveau? Puisque les recherches du côté hutu  n’ont donné aucun résultat, ne serait-il pas logique de chercher dans l’autre camp, le Front Patriotique Rwandais (FPR)?

Kagame a attisé la haine contre ceux réputés tutsis par des massacres de masses et systématiques contre la population majoritairement hutue. Comme cela arriverait dans toute société dans des circonstances similaires, ces massacres de masses et systématiques par les hommes de Kagame, réputés tutsis, contre la population majoritairement hutue, ont attisé la haine contre ceux réputés tutsis et affaibli les forces modérées, lesquelles étaient dominantes au début la guerre (Octobre 1990-Février 1993).

Dans son témoignage, Ruzibiza nous apprend que bien avant 1994 Kagame avait instruit ses infiltrés à l’intérieur du Rwanda, notamment au sein des «Interahamwe» (la milice réputée hutue qui participa au génocide de ceux réputés tutsis de l’intérieur), de massacrer les tutsis de l’intérieur pourvu que les crimes soient imputables à la partie gouvernementale.

En date du 06 avril 1994, l’avion du président Juvénal Habyarimana fut abattu par missile. Comme on pouvait s’y attendre, cet acte terroriste déclencha un drame humain hors proportions : le génocide rwandais. L’enquête du juge anti-terroriste français Jean-Louis Bruguière a conclu que ce crime terroriste a été commandité par M. Kagame. Or, suite à l’assassinat, en février 1994, de Gatabazi leader du parti PSD et Martin Bucyana, leader du parti CDR de la mouvance présidentielle, M. Habyarimana avait démontré qu’il était l’autorité ultime encore capable de maintenir l’ordre dans le pays en arrêtant les troubles sociaux consécutifs à ces assassinats.

En avril 1994, alors que ceux réputés tutsis de l’intérieur étaient en train d’être massacrés,  Kagame et ses hommes se sont opposés à l’intervention des forces internationales. M. Charles Muligande, actuel ministre des affaires étrangères, faisait partie de la délégation qui  fut dépêchée aux États-Unis pour demander l’appui de Washington à cette opposition.

Parmi les fondateurs des Interahamwe, M. Anastase Gasana, aujourd’hui réfugié aux Etats-Unis, a été récompensé d’un poste de ministre alors que le nommé Désiré Murenzi a été placé à la tête d’une grande société pétrolière. Autre fait troublant, Robert Kajuga, président des Interahamwe, était le frère de l’homme d’affaire rwandais Husi (emporté par le génocide rwandais) qui, d’après plusieurs sources a financé les études de Janet, l’épouse de  Kagame. Autant d’indices qui montrent que la milice Interahamwe était, du début à la fin, manipulée par les services secrets de Kagame.

Les observations précédentes démontrent bien que  Kagame a tout fait pour que ceux réputés tutsis de l’intérieur soient exterminés. Il y a donc lieu de conclure, pour reprendre les mots de  Kagame lui-même, prononcés lors du 10ème anniversaire du génocide rwandais, que: ‘Oui! Le génocide rwandais a été prémédité, calculé et froidement exécuté’. Mais à la lumière des faits, il faut désormais ajouter que le cerveau et l’exécuteur en chef du génocide des tutsis de l’intérieur, c’est Kagame lui-même.

Biographie de Guillaume Murere

Je suis de fond Hutu et je poursuivai un programme de doctorat en Ingénierie électrique à l’École Polytechnique de Montréal lorsque la guerre a éclaté au Rwanda le 1er Octobre 1990. Au début de la guerre, j’ai fait une déclaration en faveur de réfugiés tutsis et pour cette raison j’ai été marqué par les rwandais prochains comme sympathisant du FPR et j’ai été mis à l’écart et persécuté. En réaction à cette persécution, mais plus pour appuyer les négociations de paix d’Arusha, j’ai ouvertement rejoint le FPR, section Montréal, en juillet 1993. J’ai quitté le FPR en avril 1995 après avoir eu toutes les preuves que Kagame et le FPR, sous le strict contrôle de Kagame, utilisait le génocide des tutsis de l’intérieur comme une arme de destruction massive contre la population innocente, en particulier ceux réputés Hutu. Dans la crise rwandaise sans fin, ma pire journée était le 3 Mars 1997, lorsque les troupes de Kagame ont abattu tous les jeunes hommes qui ont passé la nuit à la maison de mon père pour le deuil de ma mère, qui a été mise dans la tombe le 2 Mars 1997. Le 3 Mars 1997, les hommes de Kagame ont tué mes deux frères et 8 de mes cousins. Sur cette seule journée, les troupes de Kagame ont tué plus de 1000 jeunes Hutus dans la banlieue de la ville de Ruhengeri.

Après avoir été membre du FPR et à proximité de la communauté tutsie et étant également de fond Hutu, j’étais en mesure de voir et d’analyser ce qui se passait de chaque côté sans parti pris. Actuellement, je travaille pour la paix et la réconciliation entre les rwandais, en découvrant et en exposant la vérité sur le Rwanda…Lire plus