Le pays est dans l’incertitude et perdu dans le labyrinthe de la spéculation économique et politique, le gouvernement applique ses recettes néolibérales aux dépens d’un peuple appauvri et pillé par la voracité financière. Les vautours rôdent dans les tribunaux de New York, où l’Argentine perd toujours et où les vautours gagnent toujours. Nous devons nous libérer de la justice injuste des tribunaux étrangers.
L’Argentine est un navire qui risque de sombrer dans une mer houleuse et qui subit l’adversité et le pillage du FMI avec la dette extérieure, les fonds vautours de la piraterie internationale, l’imposition de l’économie spéculative, une situation qui génère plus de pauvreté, de faim et d’inégalité sociale, le peuple résiste pour rester à flot et ne pas sombrer dans la tentative des politiques néolibérales qui veulent détruire l’État et la République au profit du capital financier.
Mon père, un vieux pêcheur, connaissait les tempêtes qu’il devait affronter en mer et il avait l’habitude de dire : « Quand les chances sont contre toi, même les chiens te pissent dessus ». Nous devons surmonter les difficultés et sauver le navire du naufrage, il n’a pas perdu l’esprit de se battre pour un monde d’égaux et pour atteindre un bon port.
Comment faire face à un gouvernement qui veut imposer sa politique de destruction de l’État et des droits de notre peuple ? La démocratie représentative ne fonctionne plus, le peuple délègue tout le pouvoir à ses représentants qui font ce qu’ils veulent et non ce qu’ils doivent. Il y a de nombreux défis à relever dans la résistance populaire par des moyens non-violents. Il faut affronter les problèmes structurels et ne pas s’endormir dans la politique médiatique.
Il est urgent de réformer la Constitution, de revenir et d’approfondir la Constitution de 1949, qui fête aujourd’hui son 75e anniversaire, et d’œuvrer à la construction d’une démocratie participative où le peuple dispose de droits constitutionnels et légaux pour mettre un terme aux abus de pouvoir, comme l’entend Milei avec le DNU et la loi Omnibus.
Points fondamentaux
1.- Enquêter sur la dette extérieure contractée par Macri : où est passé le capital qui n’a jamais atteint le peuple, qui a dû payer le FMI avec sa pauvreté et sa faim ? Tous les gouvernements ont refusé d’enquêter et de réaliser un audit pour déterminer la dette légitime de la dette illégitime, la spéculation financière et la fuite des capitaux du pays. Le pillage du pays, qui reste totalement impuni, doit faire l’objet d’une enquête.
2.- S’opposer à la privatisation des entreprises publiques et à l’abandon de la souveraineté nationale. « La patrie n’est pas à vendre ».
3 – Vente du territoire national par les gouvernements provinciaux en cachette du peuple. Arrêter la répression des peuples indigènes pour leur prendre leurs territoires à des fins de spéculation financière ; les juges sont complices de certaines provinces féodales.
4 – Récupération des îles Malvinas et de l’Atlantique Sud, sans renoncer à la souveraineté et à l’intégration avec l’Argentine et en dénonçant la base militaire de l’OTAN sur les îles, qui constitue une menace pour le pays et tout le continent.
5.- La défense inébranlable de l’éducation publique, libre et gratuite, droits conquis par le peuple. De même pour la santé publique. La défense des centres de recherche scientifique, comme le CONICET.
6.- Défendre les droits des travailleurs et des retraités et toujours garder à l’esprit que « les seuls privilégiés sont les enfants », aujourd’hui en danger social.
7 – L’intégration latino-américaine renforce l’unité culturelle, économique et politique face aux changements dans les relations internationales.
Bien sûr, nous ne devons pas tous penser de la même façon, mais nous devons avoir des objectifs communs.
L’unité dans la diversité, tous les fleuves mènent à la mer.
Photo : Première grève générale contre le gouvernement Milei. Le 24 janvier de cette année, devant le Congrès national argentin, sous une forte présence policière, les syndicats ont réalisé la première démonstration de force contre le gouvernement, avec le péronisme, la gauche et les organisations sociales.
Première réunion du groupe multisectoriel "La Patria No se Vende" (La patrie n'est pas à vendre) [UTE CTERA, 12.01.2024]